Oasis numérique: le centre des femmes lance sa plateforme sécurisée

À l’occasion de la récente Journée mondiale des filles, l’organisme torontois Oasis centre des femmes a dévoilé l’ébauche de sa plateforme numérique sécurisée, dédiée à son groupe de jeunes ambassadrices.

L’Oasis numérique est au stade de développement. Toutefois, la quinzaine de participants à la rencontre s’étaient vu offrir la possibilité de s’immerger dans son Métaverse.

Le projet d’Oasis regroupe sous son site web le Metaverse et une communauté numérique.

La communauté numérique est un espace virtuel où les jeunes femmes peuvent créer et partager du contenu, en toute sécurité, aux membres de leurs communautés.

Les fonctionnalités de cet espace communautaire sont intuitives  et rappellent celles des réseaux sociaux populaires (Facebook, TikTok, Twitter, par exemple). Il est consacré au partage de ressources et à la collaboration.

VIDÉO : visite guidée du Métaverse, proposée par Christine Dikongué, qui développe la plateforme numérique d’Oasis.

Un espace d’interaction virtuel

L’autre facette de la plateforme numérique est l’espace dématérialisé de rencontre qui sera proposée aux jeunes femmes. Ces dernières pourront y faire interagir leurs avatars.

Les contours et le contenu de l’espace seront affinés avec le soutien des nouvelles ambassadrices recrutées. La sensibilisation et la formation en cybersécurité viendront renforcer l’apprentissage de l’utilisation de cette plateforme.

S’exprimer à leur façon

Chaque année, les camps d’été offert par Oasis permettent aux jeunes filles de discuter entre elles de sujets qui les touchent. Cette année, le leadership et la prise de pouvoir faisaient partie des thèmes abordés.

C’est dans ce contexte que l’équipe d’oasis a pris connaissance du besoin de ces jeunes de s’exprimer sans risque par des moyens qui parlent à leur génération.

«Votre façon de communiquer n’est pas la nôtre. Aujourd’hui on utilise le numérique pour communiquer», rapporte Dada Gasirabo, agréablement surprise par la détermination de ce groupe de jeunes, devenues des ambassadrices pour le centre des femmes.

Créer l’engagement

Plus qu’un projet, l’Oasis numérique est un moyen d’amener davantage de jeunes femmes à s’engager pour des  causes qui touchent leur population.

Des sujets de discussion, comme la discrimination des jeunes issues de l’immigration, la cyber intimidation sont au coeur des préoccupations de ces filles. Elles disent ne pas trouver pas assez d’espaces pour en parler, que ce soit en famille ou même en milieu scolaire.

Dada Gasirabo reconnaît que des solutions sont offertes, des politiques gouvernementales sont mises en place. Toutefois, selon elle, «ce n’est pas suffisant!»

Pour la directrice générale du centre des femmes, «les initiatives de prévention et de soutien doivent aussi venir de nos jeunes, pour que les dispositifs existants soient efficaces».

Anticiper l’ère des plateformes d’immersion 

De l’aveu de Christine Dikonguè, ambassadrice et maîtresse d’ouvrage de la plateforme, l’Oasis numérique donne l’opportunité de familiariser et d’éduquer d’autres jeunes filles à l’utilisation des réseaux sociaux à l’ère du Métaverse.

Mais dans un premier temps, il sera question de poursuivre la campagne de recrutement de nouvelles ambassadrices. Ces dernières viendront apporter leur soutien au projet en cours de réalisation.

Contre les violences numériques

La première partie de la soirée de lancement était consacrée à un débat sur la prévention et la lutte contre les violences numériques. Les panélistes Joe Tamko et Alice Fomen ont répondu aux questions des participants. Ils seront engagés auprès des ambassadrices d’Oasis dans la conception et l’utilisation de la plateforme.  

Des utilisateurs avertis

Les panélistes, ainsi que la modératrice de la soirée de lancement, ont défini les facettes de la violence numérique. Hameçonnage, cyber-harcèlement, influence des réseaux sociaux, pour ne citer que celles-là.

Pour ces intervenants, la sensibilisation et la formation continuelle aux utilisateurs devraient être le premier rempart de lutte contre les cyber-agressions. Les dispositifs et politiques de sécurité et de modération ne suffisent pas à eux seuls, les utilisateurs se doivent d’être informés.