Les étudiants en droit et les nouveaux membres du Barreau à la recherche d’un emploi et qui maîtrisent les deux langues officielles des tribunaux doivent faire valoir l’avantage qu’ils ont par rapport à leurs collègues unilingues: leur polyvalence linguistique leur permet non seulement de répondre aux besoins juridiques dans la langue officielle de leurs clients mais également de tenir compte de la version française et de la version anglaise des lois fédérales et ontariennes.
Cette invitation à tirer profit de leur avantage concurrentiel a été lancée le 5 juin dernier par le Comité des langues officielles de l’Association du Barreau de l’Ontario (ABO) lors d’un entretien virtuel présenté en collaboration avec le Regroupement étudiant de common law en français (RÉCLEF).
L’invitation m’apparaît très pertinente, car les juristes et justiciables unilingues ignorent souvent, ou oublient, que lire une seule version de la loi est à vos risques et périls, et qu’en matière d’interprétation d’une loi bilingue, il est inacceptable de se limiter à une seule version linguistique.
Un autre atout: l’informatique
Les jeunes qui s’apprêtent à prendre leur place au sein de la profession juridique connaissent l’informatique beaucoup plus que leurs prédécesseurs. Après la crise sanitaire, les tribunaux ne retourneront pas en arrière: ils vont poursuivre un certain nombre d’initiatives qui ont été un succès.
Pour éviter les longs déplacements vers les Palais de justice, il est anticipé que davantage d’audiences à distance, par téléphone ou vidéo, seront offertes aux parties. Dans leurs démarches pour obtenir un emploi, les jeunes ont donc intérêt à capitaliser sur leurs connaissances des ordinateurs, de l’Internet et des réseaux sociaux.