La langue française a le don d’éveiller les passions, et le débat électoral du 22 avril sur les enjeux francophones en a été la preuve. Dès les cinq premières minutes, les cinq représentants des principaux partis avaient déjà pris la parole pour présenter leurs promesses en matière de langues officielles et, bien sûr, pour attaquer le programme de leurs adversaires.
La glace a très rapidement été brisée par François Choquette (Nouveau Parti démocratique), qui n’a pas hésité d’interrompre Steven MacKinnon (Parti libéral du Canada) pour lui rappeler qu’il reste de nombreux besoins à combler en matière de garderies francophones.
Aucun parti n’a expliqué clairement comment ils combleraient ces besoins. M. MacKinnon a simplement répondu que si réélus, les Libéraux garantiraient des places francophones en garderie.

Postsecondaire
Sur le financement du postsecondaire francophone, Joël Godin (Parti conservateur du Canada) a promis de la «prévisibilité» aux établissements. Son adversaire libéral a vanté le Plan d’action pour les langues officielles (PALO) 2023-2028, mais n’a annoncé rien de nouveau pour le secteur.
M. Choquette a insisté sur le fait qu’il fallait tenir compte des établissements de petite taille, comme l’Université de Hearst et l’Université de l’Ontario français à Toronto. Martin Champoux (Bloc québécois) a rappelé que l’éducation est de compétence provinciale, et que le fédéral devrait «équiper» les provinces.