C’est Didier Leclair, pour son roman Le prince africain, le traducteur et le nazi, publié aux éditions David, qui a remporté le Prix Alain-Thomas 2025, le prix littéraire décerné annuellement par le Salon du livre de Toronto et doté d’une bourse de 2000 $. Le prix lui a été remis dimanche en présence de la lieutenante-gouverneure de l’Ontario Edith Dumont.
Le 32e Salon du livre de Toronto s’est déroulé à l’Université de l’Ontario français du jeudi 27 février au dimanche 2 mars. Il était placé sous le thèmen de l’Inclusion… L’événement a toujours été inclusif, mais on s’est forcé cette année avec des rencontres d’écrivains sur les littératures noire, autochtone, queer, féministe, etc. Scoop: les participants se sont souvent proclamés auteurs tout court, intéressés à des enjeux universels.

Grâce à la présidence d’honneur de l’écrivaine et journaliste Djemila Benhabib (née en Ukraine, enfance et adolescence en Algérie, émigration au Québec, depuis peu en Belgique!), on a aussi discuté de valorisation de la liberté d’expression et de résistance à la culture d’annulation.
C’est en 2022, quelques jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, alors que la chute de Kyiv était encore possible, que les organisateurs du Salon du livre de Toronto ont choisi de marquer leur solidarité avec les Ukrainiens en désignant Anastasia Baczynskyj présidente d’honneur de l’événement. L’ex-directrice générale de la Fédération ukrainienne du Canada, une francophile, gérait alors une archive de livres ukrainiens basée à Toronto.
Depuis, le Salon invite chaque année une présidence d’honneur: Guy Mignault, l’ex-directeur artistique du Théâtre français de Toronto, en 2023; Dyane Adam, qui a piloté le projet d’UOF, en 2024; Djemila Benhabib en 2025.