Difficile à avaler…
Le géant pharmaceutique Merck a eu droit à une bonne nouvelle la semaine dernière, une nouvelle inquiétante toutefois pour les consommateurs du Vioxx, un anti-inflammatoire extraordinaire pour ceux qui en prenaient. Le médicament n’est plus en vente depuis un peu plus d’un an puisqu’il semble qu’il contribue à augmenter les risques de problèmes cardiovasculaires. Or, malgré plusieurs études faisant état des risques du Vioxx, un jury d’une cour du New Jersey a statué que Merck n’a pas failli à son devoir d’informer les consommateurs au sujet des problèmes potentiels. Cette décision a été rendue à la suite d’une poursuite intentée […]
Mondialisation à deux vitesses…
Quand on parle de mondialisation et de libre marché, il faut souvent évoquer aussi le mot «protectionnisme». Cette mesure sert à protéger les économies nationales contre la concurrence étrangère en imposant des droits de douanes ou en offrant des subventions, notamment. Certains jugent le protectionnisme com-me étant normal. D’autres dénoncent cette pratique. Dans le dossier des subventions agricoles, l’Europe, les États-Unis et le Japon ont choisi de subventionner son agriculture pour permettre aux producteurs de baisser leur prix sur les produits qu’ils exportent. Si cette façon de faire est stimulante pour les agriculteurs occidentaux, elle est totalement catastrophique pour les […]
Naissance de l’écrivain Jean Éthier-Blais
Décédé depuis bientôt dix ans, Jean Éthier-Blais est déjà considéré comme un des plus remarquables écrivains de l’Ontario français. Le Québec l’a toujours considéré comme un des siens. La Belle Province lui a d’ailleurs accordé plusieurs honneurs, dont le Prix Duvernay, le prestigieux Prix Athanase-David et le Prix France-Québec. Jean Éthier-Blais était membre de l’Académie des Lettres du Québec, de l’Ordre des francophones d’Amérique et officier de l’Ordre national du Québec. L’Université Laurentienne lui avait décerné un doctorat honoris causa. Né le 15 novembre 1925 à Sturgeon Falls, Jean-Guy Blais est lauréat du premier Concours provincial de français (1938) et […]
Fondation de la FCFA
Les Acadiens se dotent d’un organisme de revendication dès 1881, suivis des Franco-Ontariens en 1910. Chacune des autres communautés francophones en milieu minoritaire créera, au fil des ans, une société ou une association pouvant agir comme porte-parole, que ce soit pour défendre les droits des Franco-Manitobains, des Fransaskois, des Franco-Albertains, des Franco-Colombiens, etc. Des tentatives de regroupement pan-canadien se déploient dès la fin des années 1960, mais ce n’est qu’en 1975 que les «Francophones hors Québec» réussissent à jeter les bases d’une Fédération a mari usque ad mare. Connu d’abord sous le nom de Fédération des francophones hors Québec, cet […]
Joyeux Noël
Le ministre des Finances nous a fait beaucoup de promesses la semaine dernière. C’est Noël quelques semaines à l’avance et il ne faut pas trop s’en surprendre étant donné la possibilité d’un déclenchement d’élec-tions prochainement. En fait, la mise à jour économique présentée par Ralph Goodale res-semblait davantage à un mini-budget, sinon à une plate-forme électorale: baisses d’impôts pour les contribuables et les sociétés, aide aux étudiants, aux immigrants et aux plus démunis, ainsi de suite. Il ne manquait qu’une petite phrase: «Si vous voulez ces baisses d’impôts, votez pour nous!» Le plus spectaculaire de l’énoncé du ministre, ce sont […]
À qui, les milliards?
Voilà, c’est parti, nous sommes en campagne électorale! Au cours des prochaines semaines et même pendant votre repas de Noël, les candidats vous promettront mer et monde pour que vous votiez pour eux au scrutin de janvier. Bien sûr, les campagnes électorales sont souvent ponctuées de nombreuses promesses que les partis respectent plus ou moins lorsqu’ils sont portés au pouvoir. Mais, il y a des enjeux évidents, importants, majeurs qui seront débattus, espérons-le. Au nombre de ces enjeux, plusieurs sont économiques et fiscaux. Ainsi, souhaitons un débat sur la répartition de la richesse au Canada. Le gouvernement Martin entend dégager […]
Coupures majeures à la Société Radio-Canada
Le 5 décembre 1990 demeure une triste date dans l’histoire de la télévision de langue française en Ontario. C’est ce jour-là que le président-directeur-général de la Société Radio-Canada annonce une série de compressions budgétaires de 108 millions de dollars comportant la perte de 1 100 emplois dans les réseaux français et anglais. Les stations CBLFT-Toronto et CBEFT-Windsor sont appelées à fermer leurs portes, à toute fin utile. Remontons dans le temps, au tout début de la télévision canadienne. C’est en 1952 que la Société Radio-Canada met sur pied deux télévisions publiques: l’une en langue française à Montréal, l’autre en langue […]
«Notre arme, c’est la plume»
À 76 ans passés, Yveline Baranyi est une dame énergique au franc-parler incisif et sans concession. À son âge, dit-elle, croire que l’on peut changer le monde relève de l’illusion. Aux belles paroles, la directrice du groupe francophone d’Amnistie internationale de Toronto préfère les gestes, ceux qui parlent d’eux-mêmes sans qu’on ait besoin d’en rajouter. Améliorer le sort des opprimés, vivre dans l’idéal d’un monde parfait, toutes ces belles formules, Mme Baranyi n’y croit pas trop. À la place, elle privilégie les actions concrètes, celles qui permettent de ramener un peu de justice à l’échelle de la planète. Son arme […]
Fondation du journal La Feuille d’érable
Un des journaux franco-ontariens les plus dynamiques des années 1930 et 1940 est probablement La Feuille d’érable, publié à Tecumseh de 1931 à 1958 et affichant comme sous-titre «La voix française du pays des Grands-Lacs». Cet hebdo est l’œuvre d’un pilier de la francophonie sud-ouest ontarienne, le médecin et sénateur Gustave Lacasse. Organe des Canadiens-français de la péninsule des Grands-Lacs, l’hebdomadaire La Feuille d’érable voit le jour le 29 janvier 1931. Le journal est souvent écrit de la première à la dernière page par Gustave Lacasse qui utilise pas moins de 12 pseudonymes: Civis et Perspicax (pour les questions politiques), […]
Naissance de l’écrivaine Jocelyne Villeneuve
Le nom de Jocelyne Villeneuve occupe une place particulière dans la littérature franco-ontarienne puisqu’elle demeure une des premières écrivaines contemporaines à s’intéresser à la littérature jeunesse. À une époque où on ne parle que de la nouvelle vague de poésie et de théâtre en milieu franco-ontarien, Jocelyne Villeneuve aborde un autre genre. Des circonstances dramatiques l’amèneront à consacrer trente ans de sa vie à l’écriture. Née à Val d’Or (Québec) le 9 février 1941, Jocelyne Villeneuve vit à Sudbury à partir de 1953. C’est là qu’elle poursuit ses études et qu’elle obtient un baccalauréat de l’Université Laurentienne en 1962. Deux […]
Le Fort Rouillé
Sous le régime français, le site actuellement formé par la ville de Toronto a vu naître trois forts. Le premier fut un poste ou magasin royal érigé en 1720 sur le promontoire qui surplombait l’actuelle rivière Humber. Le second fut érigé par le chevalier de Portneuf en 1750 à l’embouchure de la rivière Humber. Le troisième est le Fort Rouillé, souvent appelé Fort Toronto, qui célèbre cette année son 255e anniversaire. C’est durant l’hiver 1750-1751 qu’a lieu la construction du troisième fort français. Nommé Fort Rouillé en l’honneur du ministre de la Marine et des Colonies, Antoine-Louis Rouillé, cette construction […]
Et puis après?
La Baie est un joyau du commerce au détail au Canada, une grande entreprise, la plus vieille, fondée en 1670, qui passe aujourd’hui aux mains d’intérêts américains. Qu’est-ce que ça veut dire? En 2006, à l’heure du marché libre et de la mondialisation, ça ne veut plus dire grand chose. Les chasses gardées, les intérêts nationaux, le chauvinisme corporatif existent encore, mais il ne faut pas s’attendre à ce que le gouvernement fédéral ne se lance dans une bataille pour garder La Baie entre des mains canadiennes. Stephen Harper ne fera pas comme les Américains, qui ont tout fait pour […]