Imaginez la scène: vous arrivez à une dégustation de vin, prêt à plonger dans les murmures délicats d’un Pinot Noir ou dans la symphonie citronnée d’un Chablis bien frais. Vous saisissez votre verre, vous le faites tournoyer avec élégance, vous approchez le nez du rebord et là… BAM!
Au lieu de percevoir les subtils arômes de mûre, de pierre à fusil ou de brioche toastée, vos narines sont agressées par un nuage de parfum floral aussi discret qu’un klaxon à l’opéra.
Les notes du vin? Anéanties. L’expérience? Gâchée.
Un petit mot à ceux qui viennent aux dégustations de vin en étant littéralement noyés sous le parfum, la lotion après-rasage ou, pire, un musc capiteux qui évoque un trader new-yorkais des années 80: il faut qu’on parle. Parce que, cher amateur de senteurs, ton Chanel No. 5 ou ton Old Spice Swagger commet un crime de lèse-majesté contre le vin… et contre nos pauvres narines.

Déguster du vin, c’est un ballet sensoriel. Avant que la langue ne s’exprime, c’est le nez qui entre en scène. Un grand vin raconte son histoire à travers ses arômes: un soupçon de terroir, un souffle d’élevage, une touche de savoir-faire.