Étrange sagesse de Gilles Archambault
Dans la force de l’âge, on est dans le feu de l’action. Dans un âge avancé, on se contente de Vivre à feu doux, titre du tout dernier recueil de nouvelles que signe Gilles Archambault, 90 ans, tout comme le personnage de la dernière nouvelle. Ce recueil d’une centaine de pages renferme 32 nouvelles. C’est vous dire comment elles sont brèves, jamais plus que deux ou trois pages, parfois seulement cinq ou six courts paragraphes. Les sujets traités n’en demeurent pas moins sérieux: amitié, amour, bonheur, estime de soi, création, vieillesse, mort. Quatre thèmes Les nouvelles sont regroupées sous quatre […]
Gilles Archambault : longue vie, longue liste d’erreurs
Montesquieu a écrit que c’est un malheur qu’il y ait trop peu d’intervalle entre le temps où l’on est trop jeune et le temps où l’on est trop vieux. Cette réflexion incite Gilles Archambault à publier un recueil de trente nouvelles intitulé Mes débuts dans l’éternité. L’auteur campent des personnages qui ont «passé l’âge» et décrit des situations ou instants pleins de richesse inattendue. Un style subtil, tout en clair-obscur, réunit cette brochette d’hommes et de femmes d’âge parfois canonique. Mourir sans descendance Un homme affirme que «les femmes m’aimaient bien, mais elles ne m’aimaient pas». Il se console en […]
Gilles Archambault, chantre du moi
«À l’âge ridicule qui est le mien, j’ai tout le loisir de retourner à mon passé», écrit Gilles Archambault dans Sourire en coin ou les ruses de l’autodérision. «Pour en ressentir, selon les jours, de la frayeur ou de l’apaisement.» L’auteur le fait sans mensonge, sans illusion. Auteur de dix-huit romans, dix recueils de nouvelles, cinq chroniques et quatre récits, Archambault, 86 ans et veuf depuis bientôt neuf ans, dresse un bilan de sa vie dans son tout dernier récit. L’ouvrage renferme trente et un courts chapitres, le plus souvent d’à peine trois pages. Se regarder aller Vivre à moitié […]
Gilles Archambault a tenu un journal intime de citations
Depuis une cinquantaine d’années, Gilles Archambault a inscrit des phrases (citations) dans un carnet bleu, sur des thèmes qui lui sont chers, comme l’amour, l’amitié, la tendresse, le passage du temps et la façon d’accueillir la vie. Cela donne En toute reconnaissance, carnet de citations plutôt littéraires. La très grande majorité des citations provient d’auteurs français, notamment Stendhal et Flaubert, mais aussi Marcel Arland, Louis Calaferte, Henri Calet et Jean-Claude Pirotte. Il y a aussi plusieurs traductions d’écrivains italiens, espagnols/catalan, anglais/américains. Sur environ 150 auteurs cités, j’ai reconnu moins d’une dizaine de Québécois, dont Brault, Grandbois, Major, Pilon et Ricard. […]
Un prof de la vieille école et un nouvelliste doux-amer
Il y a cinquante ans, au Québec, on assistait à la création des cégeps. L’enseignante France Boisvert imagine les tribulations d’un collègue fictif dans Professeur de paragraphe, un roman qui défie parfois l’imagination. Maurice Lecamp est un prof de la vieille école. Seulement papier et crayon, pas de tablettes, même si elles valent 800 $. Il considère ordinairement ses élèves comme «une bande d’ignorants frelatés par les jeux vidéos YouTube et Google». Quand il a 125 dissertations à corriger, ce prof est certain de les trouver «bourrées de fautes aussi folles que riches en niaiseries que pauvres en connaissances». Lecamp […]
Être et perdre, les deux côtés d’une même médaille
Avec seize romans, sept recueils de nouvelles, un récit et cinq chroniques, toujours bien accueillis par la critique, Gilles Archambault est un monument de la littérature québécoise. Sa plus récente création est un recueil de 17 nouvelles regroupées sous le titre d’Un promeneur de novembre. Autant de variations sur un thème unique, une vérité unique que l’auteur emprunte à Miguel Torga: «Exister, c’est perdre, petit à petit.» Et perdre, c’est être seul, de plus en plus. Dans une nouvelle, on sympathise avec un homme devenu un père maladroit après avoir été un mari imprévisible. Puis on fait la connaissance d’une […]
Roman-réflexion sur la vieillesse
Depuis son premier livre publié en 1963, Gilles Archambault n’a cessé de construire patiemment, fidèlement, à travers romans, nouvelles, chroniques et autres écrits, une œuvre de prose qui apparaît aujourd’hui comme l’une des plus indépendantes et des plus authentiquement personnelles de la littérature québécoise contemporaine. Nous étions jeunes encore est son vingt-neuvième ouvrage. Ce petit roman de 160 pages est une réflexion sur la vieillesse. L’auteur livre sa pensée en décrivant la relation entre deux septuagénaires, deux êtres à la fois vibrants et désenchantés pour qui la vie maintenant s’achève, leur laissant un sentiment mêlé de victoire et d’échec, d’inutilité […]
Fermeture de la Maison de la Presse à Yorkville
La Maison de la Presse du quartier Yorkville, qui offrait des livres et magazines en français, a fermé ses portes en début de semaine. Établi depuis une trentaine d’années dans ce secteur touristique, le commerce n’est plus rentable depuis longtemps, selon ce qu’a indiqué à Radio-Canada la libraire Sara Vladusic la semaine dernière. «Depuis 10 ans, on n’a pas eu une année qui a été profitable», a confirmé le président de la chaîne LS Travel Retail, Gérald Savaria. Toujours à Radio-Canada, le président sortant de l’Association des auteurs de l’Ontario français, Gilles Levasseur, a dit craindre les conséquences de cette fermeture […]
26 artistes francophones sur les routes de l’Ontario
Réseau Ontario, en collaboration avec le Collège Boréal, procédera au lancement des Tournées Réseau Ontario 2012-2013 ce mercredi 12 septembre au restaurant école du Collège Boréal Au pied du Rocher. Grâce à TFO et sa toute nouvelle émission culturelle BRBR, une prestation du groupe récipiendaire du Prix Coup de foudre Réseau Ontario 2012-2013, Amélie et les Singes Bleus, est prévue afin de souligner le 15e anniversaire de Réseau Ontario. (Deux jours plus tard, vendredi à 19h, Amélie et les Singes bleus lance son CD à l’Alliance française de Toronto.) Réseau Ontario regroupe 21 diffuseurs grand public répartis sur l’ensemble du […]
Québec: «ici c’est-tu ailleurs?»
«L’Histoire se joue d’abord comme un drame et se répète comme une comédie.» Cette citation de Jacques Ellul (1912-1994, prof de droit, philosophe et théologien anarchiste français, surtout opposé à la technologie moderne, selon Wikipedia) revient régulièrement dans la couverture de l’actualité. C’est ainsi qu’on s’est moqué de la Guerre au terrorisme de Bush par rapport à la Guerre froide où l’ennemi communiste représentait une menace planétaire réelle. Ou du zèle des féministes, écologistes, altermondialistes d’aujourd’hui face aux progrès sociaux réalisés par les générations précédentes. Ça ne s’applique pas à tout: le «printemps arabe» de 2011, par exemple, serait un […]