Douze Franco-Ontariennes célèbres
À l’occasion de la Journée internationale de la femme l’écrivain Paul-François Sylvestre était le conférencier invité au Club Richelieu Trillium. Il a brossé le portrait de 12 célèbres Franco-Ontariennes. Ces femmes ne sont pas toutes nées en Ontario mais elles y ont toutes œuvré. En voici un bref survol. • Madeleine de Roybon d’Allonne (c. 1646-1718) arrive au Fort Frontenac (Kingston) vers 1679, devient la maîtresse de l’explorateur De La Salle et lui prête 2 141 livres. En retour et en fief de seigneurie, elle reçoit une maison et une terre. Elle est considérée comme la première femme propriétaire sur […]
Culture canadienne indistincte
La culture canadienne n’est pas une toile blanche, vide, qu’il faut peindre des multiples couleurs des immigrants venus récemment des autres continents. La culture canadienne existe. Nous avons une musique, un cinéma, une littérature distinctes, en français et en anglais, des traditions culinaires, religieuses, sportives propres à notre territoire, notre histoire, notre climat. Et nous avons des valeurs politiques. Notre culture canadienne est dynamique, évolue et s’enrichit continuellement, entre autres, de la contribution des immigrants. Mais il est absurde de nous fendre en quatre pour accommoder toutes leurs particularités. Il est plus important, pour eux comme pour nous, qu’ils s’intègrent […]
Daniel Poliquin: plaisir et délire d’écrire
Après avoir publié Le Roman colonial (2000) et L’Homme de paille (1998), deux romans qui avaient des saveurs historiques et/ou politiques, voici que Daniel Poliquin nous offre une 7e création romanesque qui se loge plus à l’enseigne du picaresque, voire du plus pur plaisir et délire d’écrire. L’ouvrage s’intitule La Kermesse, l’action se déroule en grande partie à Ottawa et les protagonistes mènent une vie hors de la mesure, pour ne pas dire carrément débridée. Le lecteur et la lectrice s’amusent gaiement. La période couverte par le roman s’étend de 1914 à 1934, soit du début de la Première guerre […]
Dracula laisse sa marque
Des vampires rôdaient en ville ce jeudi et vendredi 2 et 3 mars. Et plus précisément sur la scène du Collège français, où le spectacle annuel du collège, Dracula, s’est avéré un succès sur tous les plans. Le texte était habilement adapté pour donner un rôle à un très grand nombre d’élèves. En tout, ils étaient 60 à participer à cette expérience, sous la direction de leur professeur de sciences, Daniel Legault. Comme il s’agissait d’un spectacle musical, plusieurs ont pu démontrer leur superbes voix. On retient notamment le choeur des trois jeunes filles, qui ponctuaient le spectacle à la […]
RÉUSSITE SCOLAIRE: un nouveau coffre à outils pour les parents
Les enfants francophones vivant en milieu minoritaire sont-ils désavantagés face à leurs camarades anglophones avant d’entrer en 1re année? Question que s’est posée la Fédération canadienne des enseignantes et enseignants (FCE) qui a lancé une trousse pédagogique destinée aux enfants s’apprêtant à intégrer une école de langue française. Parents et personnel du milieu éducatif trouveront dans cette trousse des outils pour mieux préparer les futurs élèves à une entrée réussie dans la cour des grands. Intitulée Une invitation à la réussite à l’école de langue française, la trousse de ressources mise en services par la FCE comporte deux objectifs principaux: […]
La capitale mondiale de la sculpture sur bois
Au Canada, on n’a qu’à mentionner la sculpture sur bois pour penser immédiatement à Saint-Jean-Port-Joli et aux frères Bourgault. J’ai visité ce village du Bas-Saint-Laurent à trois reprises durant les années 1970. Chaque fois j’en suis revenu avec une sculpture (lampe, cendrier sur pied, plaque murale) que j’ai offerte à mes parents. Je suis récemment retourné à Saint-Jean-Port-Joli pour me ressourcer, pour baigner de nouveau dans une atmos-phère unique de créativité. Depuis une décennie, le village a acquis des lettres de noblesse mondiales. On y organise chaque année un Symposium international de sculpture qui accueille 10 sculpteurs du Québec et […]
Les ados, nouvelle cible du TfT
Le Théâtre français de Toronto (TfT) présente une nouvelle pièce, Cette Fille-là, de Joan Macleod, qui fait partie du volet «Nouvelles générations.» C’est la 38e saison du Tft et cette pièce engagée traite du problème récurrent de la violence chez les adolescentes. «On est à la recherche de spectacles qui vont toucher les adolescents car c’est un créneau d’âge difficile à atteindre», explique Guy Mignault, directeur artistique du TfT. «Le phénoméne social de gang, de regroupement, de taxage, de bullying est intéressant et c’est important que le théâtre puisse raconter ce qui peut se passer de façon artistique», explique-t-il. Joan Macleod, […]
Un pied en Égypte avec Robert Solé
«J’ai du plaisir à manier des mots et à raconter des histoires.» Robert Solé conjugue au pluriel sa passion pour l’écriture. Au Monde où il travaille depuis plus de 35 ans, il a successivement été correspondant à Rome, à Washington, avant de devenir rédacteur en chef du respecté quotidien français. Aujourd’hui ombudsman, chargé des relations avec les lecteurs, Robert Solé signe encore de sa plume des articles chaque semaine. Sa casquette de médiateur l’autorise à critiquer le journal lorsque ce der-nier déroge aux règles établies. En fin de journée, M. Solé quitte les locaux du Monde, situés à Paris, rue […]
Un évêque pyromane?
Lorsque le gouvernement conservateur de James Pliny Whitney impose le Règlement 17, le 25 juin 1912, les Franco-Ontariens montent aux barricades. La résistance à l’infâme réglementation s’étend sur plusieurs années, d’abord sous le règne conservateur (1912-1919), puis sous le règne des Fermiers unis d’Ernest Drury (1919-1923) et de nouveau sous le règne conservateur de George Ferguson (1923-1930). Les Franco-Ontariens n’ignoreraient pas que des pressions avaient été exercées sur l’administration Whitney pour qu’elle limite l’usage du français dans les écoles de la province. Ils savaient que l’évêque de London, Mgr Michael Francis Fallon, O.M.I., s’opposait farouchement à tout système bilingue d’éducation. […]
Naissance de Béatrice Desloges
Les noms de Béatrice Desloges et de sa sœur Diane sont intimement liés à la crise du Règlement 17, qui sévit en Ontario de 1912 à 1927. Ce règlement du ministère de l’Éducation limite l’enseignement en français aux premières années du cours primaire et réduit l’enseignement du français à une heure par jour. L’historien Robert Choquette a décrit le Règlement 17 comme une guillotine linguistique. La résistance des Franco-Ontariens sera épique et les sœurs Desloges y joueront une rôle clé. Née à Ottawa le 1er novembre 1895, Béatrice Desloges est embauchée en septembre 1915 pour enseigner à l’école Guigues d’Ottawa. […]
Vers un plan d’action pour le patrimoine franco-ontarien
Du 16 au 18 février, Sudbury était l’hôte d’un colloque sur le patrimoine franco-ontarien. Quelque cent délégués représentant des sociétés d’histoire et de généalogie, des centres de recherche, des musées et divers organismes de préservation ou de promotion du patrimoine étaient conviés pour brosser un état des lieux et pour déterminer l’orientation à prendre afin de donner au patrimoine la place qui lui revient dans la société franco-ontarienne. Organisé par le Centre franco-ontarien de folklore, le Regroupement des organismes du patrimoine franco-ontarien et la Société franco-ontarienne d’histoire et de généalogie, Convergence Patrimoine 2006 offrait une variété d’ateliers et de causeries […]
Sérénade par les troubadours bilingues de la Toronto French School
Le 14 février, le jour de la Saint-Valentin, les élèves de l’école primaire de la Toronto French School, ont eu l’agréable surprise d’entendre des troubadours se promener dans les couloirs de l’école et venir chanter dans leur classe. Des parents d’élèves s’étaient regroupés pour chanter, aussi bien en français qu’en anglais, des chansons d’amour et d’amitié Ainsi font, font les valentines, Je t’aime beaucoup, Love Me Tender. Les troubadours modernes étaient accompagnés de guitares, saxophone, flûte traversière et violons. Les élèves ont apprécié cet intermède musical qui encourageait et soulignait le bilinguisme de l’école. Ce moment magique et musical a […]