RÉUSSITE SCOLAIRE: un nouveau coffre à outils pour les parents

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Publié 07/03/2006 par Alexandre Guetta

Les enfants francophones vivant en milieu minoritaire sont-ils désavantagés face à leurs camarades anglophones avant d’entrer en 1re année? Question que s’est posée la Fédération canadienne des enseignantes et enseignants (FCE) qui a lancé une trousse pédagogique destinée aux enfants s’apprêtant à intégrer une école de langue française. Parents et personnel du milieu éducatif trouveront dans cette trousse des outils pour mieux préparer les futurs élèves à une entrée réussie dans la cour des grands.

Intitulée Une invitation à la réussite à l’école de langue française, la trousse de ressources mise en services par la FCE comporte deux objectifs principaux:
• Favoriser une vision commune de la préparation des enfants à leur entrée à l’école de langue française.
• Permettre aux enfants d’y arriver prêts à réaliser tout ce dont ils sont capables.

Pourquoi les enfants francophones auraient-ils besoin d’une aide et d’une attention plus particulière?

Liliane Vincent, directrice des Services aux francophones de la FCE qui a participé à la mise en place de la trousse, l’explique: «Du côté minoritaire francophone, nous observons un phénomène fort inquiétant de décrochage dès la 1re année qui voient certains élèves des écoles francophones partir vers des écoles d’immersion ou des écoles de langue anglaise.» Un phénomène issu tant de l’enfant que de ses parents: «si l’enfant s’intègre mal, il est malheureux et stressé si bien que ce stress là est ressenti très fortement par les parents», précise Mme Vincent.

C’est entre autres pour éviter ce genre de fiasco que la trousse de la FCE à été mise en circulation.

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La trousse en elle-même regorge d’idées d’activités à faire avec les plus petits. L’équipe créatrice a en effet parcouru le pays et a interrogé plus de 250 enfants francophones en classe de 1re année. Ces derniers leur ont livré leurs expériences, leurs doutes, ce qu’ils ont aimé faire lors de la période de la petite enfance. Chaque parent, éducateur ou professionnel de l’éducation peut ainsi trouver des expériences stimulantes et enrichissantes pour les enfants avant qu’ils n’intègrent la tant redoutée classe de 1re année.

«Quand j’étais encore très jeune, maman a commencé à organiser une liste de mes mots préférés qu’elle a notés dans un joli petit carnet. Aujourd’hui, elle y inscrit les mots nouveaux que j’apprends.» Voilà le genre de témoignages que l’on peut trouver dans les documents constituants la trousse.

Des témoignages qui ont pour but d’aider les parents et tout membre du personnel éducatif à préparer au mieux leurs enfants. «Même si l’enfant est au cœur de l’initiative, on vise en priorité les familles, les services d’accueil et d’éducation de la petite enfance, les conseils scolaires, les écoles mais aussi les gens qui forment tout ce personnel qualifié dans les universités par exemple», précise Mme Vincent.

Justement, Lucie Poulin-Mackey, conseillère pédagogique au Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud et ancienne professeur de 1re année donne son avis à propos de la trousse: «C’est un très bon document. Au lieu de pointer du doigt telle ou telle chose, les témoignages des élèves interrogés vont permettre aux parents de reconnaître le profil de leur propre enfant. Je crois que le but de ce document c’est avant tout de donner des balises aux parents.»

Paul Taillefer, président de l’Association des étudiants franco-ontariens (AEFO), se dit aussi extrêmement satisfait par cette trousse de ressources: «c’est un très bel outil qui permettra aux enfants de vivre pleinement dans des espaces francophones.»

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Il rappelle aussi que si certains enfants éprouvent des difficultés à l’entrée en première année c’est aussi parce que la moitié d’entre eux sont issus de famille exogames (lorsque les deux parents n’ont pas la même langue maternelle) et que parmi eux, certaines familles ne pratiquent que l’anglais.

Outre les documents qui citent les enfants interrogés, la trousse referme un carnet d’apprentissage où se trouvent quelques jeux ludiques destinés à familiariser les enfants avec quelques principes d’apprentissage de base. Mots croisés, bandes dessinées à compléter selon son imagination, jeu des différences et jeu de société sont ainsi mis à la disposition des plus jeunes souhaitant apprendre tout en s’amusant.

En plus de contribuer à l’apprentissage de la langue française, la FCE a pour second objectif ambitieux de familiariser les enfants à la culture francophone.

Une manière de les sensibiliser à la défense de la langue française et de la francophonie avant même leur entrée en 1re année? Oui, confirme Liliane Vincent, affirmant qu’elle souhaite «créer un sentiment d’appartenance à la communauté francophone et une fierté de la francophonie dès le plus jeune âge.»

Face à une prédominance incontestable de l’anglais, il devient essentiel que des initiatives comme celles-ci soient mises en place. Une manière peut-être de créer un engouement autour du français, de le rendre plus attrayant aux yeux des plus jeunes qui ont cette tendance inexorable à favoriser la langue anglaise dès qu’ils en ont la possibilité.

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La trousse est disponible gratuitement et peut être téléchargée sur le site Internet de la FCE à l’adresse suivante: www.ctf-fce.ca.

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