L’association des Congolais de Toronto en quête de soutiens financiers

Priorité à la santé des jeunes

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En 2022, les Congolais de Toronto ont rencontré l’opposant Martin Fayulu à l'Hôtel de Ville de Toronto. Photo: archives l-express.ca
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Publié 29/08/2024 par Hamza Ziad

«Il y a plus de 12 000 Congolais dans la région du Grand Toronto, ce qui en fait l’une des communautés africaines les plus présentes dans la région», déclare Jean Illembu, vice-président de la Communauté congolaise de la grande région de Toronto (COCOT).

Selon lui, un des atouts majeurs de la COCOT est qu’ils ont un grand nombre de bénévoles. Il y en a tellement que, parfois, ils les dirigent vers des organismes communautaires partenaires pour les appuyer dans leurs événements.

«Pour entrer en contact avec cette communauté et accompagner les nouveaux arrivants dans leur intégration socio-économique, les réseaux sociaux et le bouche-à-oreille sont les principaux moyens de communication», explique Jean Illembu à l-express.ca.

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Le logo de la COCOT.
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Jean-Paul Idikay, président, et Jean Illembu, vice-président, de la COCOT, la Communauté congolaise de la grande région de Toronto. Photos: courtoisie

Drame à Regent Park

En mars, la communauté congolaise de Toronto a été secouée par une tragédie survenue à l’intersection des rues Dundas et Parliament, dans le quartier Regent Park. Une fusillade a coûté la vie à deux membres d’une famille d’origine congolaise: un père et son fils, abattus par un autre fils de la famille. La mère a survécu, mais a été grièvement blessée à la tête.

«Pour nous tous, ce fut un choc immense, et toute la communauté a été profondément touchée par cet événement», nous confie Blaise, une membre en vue de la communauté congolaise de Toronto.

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À la suite de cet événement, la COCOT a placé la santé mentale des jeunes parmi ses priorités. L’organisation a mis en place des ateliers, le plus récent ayant eu lieu le 23 août, pour encadrer les jeunes dans leur bien-être mental et les sensibiliser aux dangers des drogues et autres risques.

«Nous nous engageons ainsi à fournir un environnement sécurisant et des ressources pour aider les jeunes à faire face aux défis émotionnels et à favoriser leur bien-être mental», souligne le vice-président de la COCOT.

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La mort d’un père et de son fils à Regent Park a ébranlé la communauté congolaise. Photo: Facebook
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Affiche de l’atelier virtuel des jeunes du 23 août. Photo: Facebook

Financement limité

L’un des plus grands défis de la COCOT est le financement.

L’association repose principalement sur les commandites d’organismes francophones comme TAIBU, le Collège Boréal et le Centre francophone du Grand Toronto. En complément, l’organisation perçoit une modeste cotisation de 5 $ par mois de chacun de ses membres.

«Nous n’avons pas énormément de cotisations. Nous comptons beaucoup sur les soutiens externes pour maintenir nos activités et services», explique Jean Illembu.

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La COCOT organise périodiquement des rencontres sportives. Photos: Facebook

Réorganisation et digitalisation

La COCOT se concentre sur plusieurs priorités pour renforcer ses opérations et améliorer son impact. L’une des premières étapes est la réorganisation de sa structure interne pour optimiser son efficacité et ses services.

En parallèle, l’organisation s’attache à recruter des profils qualifiés afin d’assister dans la demande de subventions, visant à diversifier ses sources de financement et à garantir une stabilité financière.

Un autre objectif majeur est la finalisation de leur site web, un projet coûteux (plus de 2 000 $) pour améliorer leur présence en ligne et faciliter l’accès aux informations pour les membres et partenaires.

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Affiche de la solution d’assurance vie développée par la COCOT. Photo: Facebook

Assurance-vie

Un nouveau système d’assurance-vie est en cours de développement pour les membres de la COCOT. Ce programme proposera bientôt une couverture complète, incluant des prestations en cas de décès et un appui financier pour les frais d’enterrement et les besoins ponctuels.

Conçu pour répondre aux besoins spécifiques de la communauté, le système offrirait des options flexibles pour garantir une protection adéquate.

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Jusqu’à présent, plus de 1 500 personnes se sont inscrites, soulignant l’importance et l’intérêt pour cette initiative. Avec un objectif de 2 000 inscriptions, la COCOT cherche à maximiser le soutien disponible pour les familles en période difficile.

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Deborah, jeune Congolaise vivant à Toronto. Photo: courtoisie

Soutien pour les étudiants congolais

Deborah, une jeune congolaise vivant à Toronto, confie à l-express.ca: «J’espère que l’association pourra organiser davantage d’événements pour notre communauté, car cela est crucial pour nous, éloignés de nos familles et de nos proches.»

«J’aimerais aussi que l’association apporte davantage de soutien aux étudiants internationaux congolais, qui rencontrent de nombreux défis à Toronto, notamment en matière d’intégration socio-économique et culturelle», ajoute-t-elle.

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