Hommages de partout en Ontario à Mariette Carrier-Fraser

Décédée subitement le 15 septembre

Mariette Carrier-Fraser a été présidente de l'AFO.
Mariette Carrier-Fraser a été présidente de l'AFO.
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Publié 16/09/2022 par l-express.ca

Mariette Carrier-Fraser, une pionnière des droits des Franco-Ontariens, est décédée le 15 septembre à l’âge de 78 ans d’un accident vasculaire cérébral.

Sous-ministre adjointe de l’Éducation à partir de 1983, elle a notamment été la première présidente de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) quand le lobby politique s’est reconstitué sous ce nom en 2006 après quelques années de divisions.

Mariette Carrier-Fraser.
Mariette Carrier-Fraser.

«C’est une lourde perte pour notre communauté», commente l’actuel président de l’AFO, Carol Jolin. «Son impact sur la communauté franco-ontarienne va continuer à se faire sentir pour plusieurs années à venir. Si nous sommes toujours là et toujours fort, c’est à cause de gens comme Mariette.»

Carol Jolin a appris la nouvelle d’un journaliste. Il était sous le choc, rapporte Radio-Canada: «Je participais à une activité jeudi dernier [8 septembre] et Mariette était là!»

Toujours à Radio-Canada, sa fille Lori Fraser l’a qualifiée de personne humble, discrète, mais fonceuse.

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Fille de cultivateurs qui croyaient à l’éducation

Native du Nord-Est de la province, près de Hearst, elle a vécu à North Bay, Cambridge, Hamilton, Toronto, Ottawa… laissant sa marque partout.

On lit dans la biographie de Mariette Carrier-Fraser, diffusée par l’AFO, que ses deux parents, des cultivateurs originaires des Cantons de l’Est, au Québec, n’avaient pas terminé leurs études primaires, mais encourageaient leurs 9 enfants à terminer leurs études secondaires et, si possible, à se rendre à l’université.

Très jeune, elle a été enseignante à plusieurs endroits du Centre-Sud de l’Ontario où était affecté son mari, travailleur à Ontario Hydro.

Mariette Carrier-Fraser
Mariette Carrier-Fraser a reçu le prix de la Francophonie de l’Ontario en 2015.

Nos conseils scolaires grâce à elle

Au ministère de l’Éducation, «elle a travaillé à l’élaboration du projet de loi qui a mené à la création des 12 conseils scolaires de langue française en janvier 1998», rappelle Carol Jolin.

Les conseils Viamonde et MonAvenir ont d’ailleurs souligné que c’est grandement «grâce à sa contribution et à son influence» que les conseils scolaires de langue française de l’Ontario célèbrent cette année leurs 25 ans.

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En 2019, elle avait présidé le Conseil consultatif des services de santé en français. Elle a siégé aux conseils d’administration de l’Université Laurentienne, de la Commission d’évaluation de la qualité de l’éducation postsecondaire, du Collège la Cité, de l’École de médecine du nord de l’Ontario, de l’hôpital Montfort, du Centre Le Cap (santé mentale et en dépendances), du Réseau des services de santé en français de l’Est de l’Ontario…

Mariette Carrier-Fraser
Mariette Carrier-Fraser avec la ministre Madeleine Meilleur autour de 2015.

Hommages à Mariette Carrier-Fraser

Les hommages à son travail et à son dévouement à la cause franco-ontarienne ont fusé de partout, sur la scène communautaire comme dans les milieux de l’Éducation et de la Santé.

À la Fédération des retraités et aînés francophones de l’Ontario, le président Jean-Rock Boutin, qui l’a bien connue, indique que «toute sa vie, Mariette Carrier-Fraser aura été un modèle d’engagement et de détermination en faveur des communautés francophones en situation minoritaire».

Au Centre francophone de Hamilton: «nous avions célébré le 50e du CFH en sa compagnie en novembre dernier. Elle devait venir nous voir le 25 septembre pour célébrer avec nous» le Jour des Franco-Ontariens. On lui rendra hommage au dîner gala prévu ce jour-là à la Paroisse Notre-Dame.

Mariette Carrier-Fraser avec Florence Ngenzebuhoro.
Mariette Carrier-Fraser avec Florence Ngenzebuhoro.

«Une grande bâtisseuse de la francophonie ontarienne, une femme battante et une amie depuis presque 30 ans», a commenté sur Twitter la directrice générale du Centre francophone du Grand Toronto, Florence Ngenzebuhoro.

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«Le firmament brille d’une étoile brillante et éclatante de plus», a dit Serge Paul sur Facebook. Pour le co-président du Comité consultatif francophone de la Ville de Toronto, «c’est grâce à elle que nous avons une éducation francophone aussi dynamique et reconnue pour sa pédagogie».

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