L’organisme Point Ancrage Jeunesse (PAJ), venant en aide aux jeunes Noirs francophones «à risque» dans le Grand Toronto, est né de l’expérience d’Edwige Ngom avec l’un de ses deux fils qui subissait «l’influence néfaste des gangs de rues».
«Les déboires de mon fils de 22 ans, ses démêlés avec la justice, le manque flagrant de ressources adéquates pour appuyer les jeunes Noirs à risque et leurs familles sur les plans éducatif, social et juridique», l’ont motivée à créer l’organisme en 2019.
Cette immigrante originaire de France, née d’une mère française et d’un père guadeloupéen, est installée avec sa famille à Toronto depuis 2009. Elle est actuellement gestionnaire des finances et des ressources humaines chez Oasis Centre des femmes à Toronto.
Pour lancer PAJ, elle s’est associée à Antoine Dérose, professeur au Collège Boréal, travailleur social et ancien membre du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), et Carline Zamar, directrice générale du Mouvement ontarien pour les femmes immigrantes francophones (MOFIF).
Donner une voix aux jeunes Noirs
«Il s’agit de donner une voix aux jeunes Noirs», explique-t-elle à l-express.ca. «Leur permettre d’exprimer leur stress et leur anxiété liés à l’expérience de l’immigration pour certains. À la construction identitaire qu’ils vivent – comme tous les adolescents – mais aggravée par le sentiment d’être victime d’un racisme pernicieux à leur égard.»