Une conversation ontarienne sur le changement climatique

changement climatique
Émissions de gaz à effet de serre de l’Ontario en 2012 par secteur. Source: Rapport d’inventaire national 2014 (données 2012) du Plan énergétique à long terme de l’Ontario.
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 17/02/2015 par François Bergeron

Le gouvernement libéral de l’Ontario vient de publier un document sur «la gestion du changement climatique» et invite les citoyens, les entreprises et les collectivités, au cours d’une consultation publique de 45 jours, à participer à une conversation sur les meilleures façons de «combattre le changement climatique, tout en favorisant l’essor économique et la compétitivité des entreprises».

L’objectif à long terme est de réorienter notre économie de façon à privilégier la réduction des émissions de carbone (CO2), un gaz à effet de serre constituant environ 0.04% de l’atmosphère terrestre. De sources naturelles autant qu’industrielles, son influence fait l’objet de vives controverses dans les milieux scientifiques, mais le gouvernement présume ici qu’il contribue à l’élévation des températures remarquée depuis une centaine d’années.

Il semble aussi croire que «les phénomènes météorologiques extrêmes, telles les tornades, les inondations et les sécheresses», en lien avec ce réchauffement, «sont devenus la norme».

Le gouvernement veut:

• cerner le défi que présente le changement climatique, ainsi que les risques et les menaces pour l’environnement, l’économie et le mode de vie de l’Ontario;

Publicité

• suggérer des mesures pour encourager les gens, les entreprises, le gouvernement et les collectivités à faire davantage pour réduire les émissions de gaz à effet de serre;

• poser des questions importantes pour contribuer à élaborer une stratégie complète de gestion du changement climatique et un plan d’action qui seront rendus publics cette année.

Selon Glen Murray, ministre de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique, «le changement climatique a déjà des répercussions, car il menace nos collectivités, nos entreprises et notre mode de vie (…) Nous devons agir rapidement.»

Le gouvernement rappelle qu’il a fermé des centrales électriques au charbon, réduit l’utilisation des pesticides à des fins esthétiques et protégé 1,8 million d’acres de sols. Ces initiatives, dit-il, ont contribué à réduire les jours de smog et à assainir l’eau.

Les dates et lieux des réunions publiques sont affichés à www.ontario.ca/changementclimatique. Elles débuteront à Toronto, au YMCA du centre-ville, les 24 et 25 février, de 18h à 20h.

Publicité

Le secteur des technologies propres de l’Ontario compterait 2700 entreprises, emploierait 65 000 personnes et générerait un revenu annuel de plus de 8 milliards $.

L’Ontario tiendra un Sommet des Amériques sur le climat du 7 au 9 juillet 2015 «pour faire avancer l’action collaborative» en prévision de la Conférence des Parties qui aura lieu en décembre, à Paris (France).

On remarquera qu’on parle désormais du changement climatique, au singulier, plutôt que des changements climatiques, au pluriel, qui a remplacé le réchauffement de la planète ou le réchauffement global (anglicisme) depuis belle lurette. Une porte-parole confirme que le ministère écrit «changement climatique» au singulier depuis plusieurs années.

* * *

D’autres articles de François Bergeron mentionnant les changements climatiques:

Publicité

1 juillet 2016 – La plus grande fraude depuis le commerce des indulgences

21 mai 2016 – Climat économique et économie climatique

12 avril 2016 – Science frauduleuse: faut-il poursuivre Exxon… ou Al Gore?

1 mai 2015 – Changements climatiques: Wynne et Couillard font fausse route

21 avril 2015 – Notre gouvernement placébo

Publicité

10 février 2015 – Climat: agendas politiques et religieux

30 septembre 2014 – Climat: de la marde

8 septembre 2014 – Naomi Klein réchauffe la planète

3 octobre 2013 – Sommes-nous de trop sur cette planète?

23 février 2011 – Tout sauf un institut bidon

Publicité

11 janvier 2011 – Un ministre de l’Environnement climatosceptique?

25 février 2010 – Bravo Maxime Bernier

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur