Un peuple qui n’a pas de héros n’a pas d’avenir
Au Québec, dans les Pays-d’en-haut plus particulièrement, le curé Labelle fait figure de héros. Antoine Labelle a été curé de Saint-Jérôme, colonisateur des cantons au Nord de Montréal et sous-ministre de l’Agriculture. Dans un roman intitulé Les Chemins du Nord, Robert W. Brisebois retrace l’œuvre d’un homme qui prenait beaucoup de place… physiquement, patriotiquement et politiquement. Le roman met en scène une galerie de personnages et de personnalités. Les premiers sont fictifs, les seconds sont réels. Outre le curé Labelle, les personnalités incluent sa mère Angélique (appelée mouman), le secrétaire d’État fédéral Joseph-Adolphe Chapleau, le premier ministre québécois Honoré Mercier, […]
Lucas Cranach: un peintre au don poétique
Lucas Cranach, peintre très célèbre en son temps, puis quelque peu oublié jusqu’à ce que Picasso notamment le redécouvre au siècle dernier, fait maintenant l’objet d’expositions rétrospectives qui permettent de redécouvrir ce peintre dont on a loué l’immense talent. La possibilité nous est donnée de découvrir cet artiste majeur de la Renaissance germanique, par l’exposition Lucas Cranach et son temps, présentée au Musée du Luxembourg à Paris jusqu’au 23 mai, que les personnes qui se rendent dans cette ville iront certainement voir, et que d’autres découvriront grâce à un somptueux catalogue, qu’il ne faut pas manquer de se procurer, tant […]
Théâtre vs course automobile…
Après Ottawa, Toronto et Sudbury, voici que Mireille Messier choisit Stratford comme lieu d’action de son quatrième roman de la collection Viviane et Simon. Il s’intitule Coup de théâtre à Stratford et s’ajoute à Une Twiga à Ottawa, Déclic à Toronto et Coupe et soucoupe à Sudbury, qui ont tous connu au moins trois réimpressions entre 2006 et 2010. Simon et sa sœur Viviane rendent visite à une amie de leur mère, qui est costumière au Festival de Stratford. C’est à reculons que Simon fait le voyage, car il aurait préféré assister à une course automobile à Toronto. Mais une […]
Aurélie Resch sort un 4e recueil de nouvelles
«Le thème de mon dernier livre est celui du dernier geste que l’on pose et qui fait basculer le destin. Une autre façon pour moi d’aborder la fragilité humaine, un thème qui me passionne et qui parfois prend une tournure grave», prévient Aurélie Resch, dont le 4e recueil de nouvelles, La dernière allumette, publié aux éditions David, sortira le 26 février prochain au Salon du Livre de l’Outaouais. Écrivaine, journaliste et cinéaste, Aurélie Resch collabore avec plusieurs journaux, dont L’Express. La jeune femme a toujours ressenti le besoin de partager, notamment par l’écriture. «J’ai beaucoup voyagé, j’ai vécu au Canada, […]
Si la lecture est une drogue, l’éditeur est-il un pusher?
Patrice Robitaille signe un premier roman pour grand public. L’homme qui mangeait des livres est un polar insolite, au dire de l’éditeur. Ce roman un rien farfelu, toujours au dire de l’éditeur, vous plonge dans l’univers de l’édition comme vous ne l’aurez jamais vu! Et il s’agit de l’édition franco-ontarienne puisque l’action se déroule à Ottawa, ma chère! L’auteur a grandi dans le nord de l’Ontario et vit maintenant à Montréal. Son roman est dédié à la mémoire de Françoise Lepage, décédée il y a un an. Elle dirigeait une collection de livres pour la jeunesse aux Éditions L’Interligne et […]
Quand art inuit et art japonais se rencontrent
Ce titre peut paraître quelque peu paradoxal, étant donné la distance matérielle et culturelle qui sépare le Japon et le nord du Canada, où se regroupent les communautés inuit. Et pourtant, il existe un rapprochement entre ces deux civilisations et il se concrétise par une exposition intitulée «Estampes inuites…inspiration japonaise», présentée jusqu’au 15 mars dans la Galerie Prince Takamado de l’ambassade du Canada à Tokyo. Une histoire C’est toute une histoire qu’il faudrait raconter, pour expliquer comment l’influence du Japon, «le pays de la gravure», s‘est exercée sur les Inuit qui se lançaient dans la gravure. On trouvera le détail […]
Étienne Brûlé: premier héros franco-ontarien?
Jean-Claude Larocque et Denis Sauvé font d’Étienne Brûlé le premier héros franco-ontarien. Il est le protagoniste d’une trilogie romanesque qui connaît déjà un succès auprès des adolescents. Le premier tome de cette trilogie s’intitulait Étienne Brûlé: le fils de Champlain et décrivait l’arrivée du jeune homme dans le Nouveau Monde. Le second tome a paru l’automne dernier sous le titre d’Étienne Brûlé: le fils des Hurons et il décrit l’exploration de l’immense région des Grands Lacs. Dès le début de ce deuxième tome, Étienne Brûlé devient un vrai Huron de la tribu de l’Ours lorsqu’il est adopté par une famille […]
Des monstres et des hommes
On peut se demander pourquoi l’imaginaire humain recèle autant de figures étranges, reproduites graphiquement ou mentionnées dans des écrits, que leurs auteurs n’ont jamais vues, puisqu’elles n’existent pas dans la réalité, mais bel et bien dans les imaginations. Un monde étrange Ce monde imaginaire est peuplé d’êtres étranges, qu’il s’agisse d’humains déformés ou aux étranges appellations, comme les hommes-scorpions de l’Épopée de Gilgamesh, ou d’animaux qui composent un bestiaire extraordinaire dont on a rarement l’occasion de voir des représentations. Un surprenant livre comble cette lacune et suscite aussi la réflexion: Christopher Dell. Monstres. Un bestiaire de l’étrange, Seuil, 2010, 192 […]
La main: un outil pédagogique essentiel
Il ne faudrait pas croire que la machine fait tout et que le numérique est la panacée universelle. Dans toute bonne pédagogie de l’apprentissage des basses fondamentales dont a besoin tout apprenant, la main doit trouver sa place. Si elle ne la trouve pas, des troubles d’apprentissage risquent de survenir. L’exemple type est celui du langage qui se déroule linéairement. Pour lire, il faut donc décoder un système selon un processus linéaire allant de gauche à droite (langues européennes), avec retour «à vide» vers la gauche, changement de hauteur c’est-à-dire orientation vers le bas, pour passer d’une ligne à l’autre. […]
Lafontaine et Baldwin: les vrais fondateurs de la démocratie canadienne
«La raison pour laquelle on ne parle pas de Lafontaine et Baldwin est qu’on a établi une histoire officielle avec, comme événement clé de la démocratie canadienne, la Confédération de 1867, et un personnage clé, John A. MacDonald», considère John Ralston Saul qui vient de publier Louis-Hippolyte Lafontaine et Robert Baldwin. Ce dernier ouvrage du philosophe et historien traite d’une partie de l’histoire du pays peu connue des Canadiens, mais qui, pour lui, est particulièrement importante. Cet ouvrage relate en même temps une grande amitié et une collaboration politique exemplaire entre deux hommes, l’un anglophone protestant du Haut-Canada (aujourd’hui l’Ontario) […]
Élever des enfants: gratifiant, exigeant, inspirant !
Véronique Fortin a fait le choix de rester à la maison afin de s’occuper de ses deux petites filles. Pour garder un lien avec le monde, briser l’isolement et exprimer les moments en dents de scie que ce quotidien lui imposait, elle a créé un blogue et les Éditions de la Bagnole ont rassemblé les textes préférés de l’auteure, plus quelques inédits, dans un recueil intitulé Journal irrévérencieux d’une mère normale. Le franc-parler de Véronique Fortin a de quoi ébranler les durs à cuire de la parentalité. Il s’agit du journal irrévérencieux d’une mère… qui aurait avantage à se taire, […]
Écrire pour être soi-même
Professeur émérite de l’Université d’Ottawa, essayiste et critique littéraire, le Franco-Ontarien Jean-Louis Major a signé une douzaine de livres et a collaboré à une trentaine d’ouvrages collectifs, sans compter plus de 200 articles dans des périodiques au Canada, aux États-Unis et en Europe. Il est spécialiste des littératures québécoise et française. Son tout dernier ouvrage s’intitule Appartenances et se veut un regard critique sur son cheminement d’écrivain. Appartenances est l’ouvrage d’un universitaire, un essai qui a parfois des allures hermétiques, surtout quand il est question «d’un argument rédhibitoire…, d’une épistémologie…, d’une fonction métacritique… ou d’un métalangage critique». Le livre renferme […]