Toronto a erré en finançant la contestation de la loi québécoise sur la laïcité
Le maire et le Conseil municipal de Toronto ont outrepassé leur mandat en promettant une contribution financière symbolique de 100 000 $ au mouvement de contestation de la loi québécoise sur la laïcité de l’État. C’est ce que le juge William Chalmers, de la Cour supérieure de l’Ontario, a décrété, le 13 juillet, en accédant à la requête d’un citoyen de la ville-reine, Louis Labrecque. Celui-ci était appuyé par l’historien québécois Frédéric Bastien, décédé au mois de mai, qui «triomphe d’outre-tombe» selon un commentaire sur Twitter. Geste politique contre la laïcité Le geste politique de la Ville n’avait pas de […]
Le Canada anglais et la laïcité québécoise: de quoi je me mêle?
Il faut remonter à la campagne du camp du «non», lors du référendum de 1995 sur la souveraineté du Québec, pour trouver une comparaison avec l’actuel mouvement d’appui canadien-anglais aux adversaires de la Loi sur la laïcité de l’État du Québec interdisant les signes religieux dans la fonction publique. À l’initiative du maire John Tory, le conseil municipal de Toronto a voté, jeudi dernier, un appui à hauteur de 100 000 $ au mouvement de contestation de la «Loi 21» devant les tribunaux. Électorat multiculturel C’est la ville de Brampton du maire Patrick Brown qui a parti le bal. Coïncidence: […]
La citoyenneté française directement de la ministre… à Toronto
Neuf personnes, présentes au consulat général de France à Toronto, ont acquis la citoyenneté française de la ministre Marlène Schiappa, à l’écran de son bureau à Paris, au cours d’une cérémonie en ligne ce jeudi 12 novembre. Ils y recevaient notamment une «Charte des droits et devoirs du citoyen» des mains du consul général Tudor Alexis. Des membres de leur famille et des amis assistaient à la cérémonie sur Zoom. 76 710 personnes ont accédé à la nationalité française l’an dernier. Près de la moitié d’entre elles (45%) l’ont fait de l’extérieur de la France, dont 176 personnes du Canada. […]
Le Programme de contestation judiciaire: un instrument sous-estimé
Nous apprenions récemment que la Commission scolaire English-Montreal avait obtenu un financement du Programme de contestation judiciaire (PCJ) en soutien de ses procédures de contestation de la Loi 21 sur la laïcité au Québec. La Commission scolaire y a finalement renoncé. La couverture médiatique a largement fait état des reproches formulés par le gouvernement du Québec sur l’octroi de ce financement, mais a malheureusement fourni peu d’information sur son importance pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire. Il m’apparaît donc primordial ici de rappeler certains faits omis sur le PCJ, particulièrement eu égard au rôle crucial que celui-ci […]
Un dernier mot sur la laïcité québécoise
Un code vestimentaire brime toujours un peu des libertés individuelles, comme une foule d’autres lois, règles ou conventions de vie en société que même les plus libertariens remettent rarement en question. Ça ne m’aurait pas inquiété qu’on s’en tienne à l’obligation d’offrir et de recevoir des services publics à visage découvert: la mesure que le régime libéral québécois, sentant la fin, avait adoptée après dix ans de grosses et petites controverses sur les «accommodements raisonnables». À cause de ces tergiversations – et à cause d’excès dans l’autre sens au Canada anglais: une soumission indue aux us et coutumes étrangères – […]
La laïcité des uns, la marotte des autres
Le débat sur la place de la religion dans l’espace public est relancé au pays par le projet de loi québécois sur «la laïcité de l’État», qui proscrira tous les signes religieux chez les juges, policiers, enseignants et d’autres représentants de l’autorité. Incroyable que ça se passe en 2019. J’ai toujours considéré que la religion est une aberration qui n’aurait pas dû survivre au 19e siècle, encore moins au 20e. La liberté a de ces effets pervers… Selon les sondages, les deux tiers des Québécois approuvent l’action du nouveau gouvernement de la CAQ, donc ce n’est pas «anti-démocratique». Mais c’est […]
Port du voile: pour vivre sans se cacher
Depuis qu’elle a choisi de porter le voile à l’âge de 13 ans, Loubna Dabet a senti que son pays, la France, lui imposait une façon de vivre qui ne lui convenait pas. À son arrivée au Canada en 2015, elle s’est enfin sentie libre d’être elle-même. Fille d’immigrés marocains, Loubna Dabet ne s’est jamais vraiment sentie chez elle en France. «Quand on est enfants d’immigrés, on continue à être vus comme des immigrés de génération en génération. La vie est ghettoïsée et nos chances de trouver un travail sont plus faibles. Une situation qui se maintient, parce que le gouvernement […]