240 mammifères et nous: une immense base de données génétiques
Qu’y a-t-il de commun entre l’humain, le guépard et la chauve-souris? Réponse: des millions de détails dans le code génétique qui n’ont guère changé depuis l’époque où leur ancêtre commun se cachait des dinosaures. Pas moins de 11 recherches ont été publiées simultanément, le 27 avril, dans la revue Science, dans le cadre d’un vaste effort international de décodage des génomes de 240 espèces de mammifères, dont nous. Le Zoonomia Project, vantent ses promoteurs, amène à une autre échelle les efforts de génomique comparée des 20 dernières années. 100 millions d’années d’évolution Il ne repose pas uniquement sur de nouveaux décodages de génomes, mais sur […]
Pourquoi le Nobel de médecine à un généticien de la préhistoire?
Il a effectué des percées que l’on n’aurait pas cru possibles, en décodant l’ADN de nos cousins néandertaliens et en poussant plus loin encore la «paléogénétique», ou l’étude des gènes des anciens humains de la préhistoire Mais peu le voyaient gagner le Nobel de médecine. Le nom de Svante Pääbo résonne depuis 25 ans, pratiquement chaque fois qu’il est question de nouvelles avancées dans le décodage des gènes de nos ancêtres. De l’ADN vieille de 25 000 ans Lorsque, à la fin des années 1980, ce chercheur suédois et ses collègues de plusieurs pays ont commencé à plonger dans ce […]
Des anomalies génétiques derrière les fausses couches
Des anomalies génétiques joueraient un rôle important dans le fait que plus d’une grossesse sur sept n’aboutira pas à une naissance, mais à une fausse couche, avant 20 semaines. La moitié de ces fausses couches n’impliquera même pas d’embryon — seulement du tissu placentaire. Ce chiffre, qui a été le point de départ d’une récente étude américano-canadienne, rappelle l’importance de mieux comprendre les causes des pertes de grossesses. Types et la fréquence des anomalies Les chercheurs ont plus précisément cherché à déterminer les types et la fréquence des anomalies chromosomiques, explique Rina Slim. La chercheuse au Programme en santé de l’enfant et […]
Les premiers fermiers européens sont venus de Turquie
L’archéologie a révélé depuis longtemps que le passage à un mode de vie agricole s’est produit il y a un peu plus de 12 000 ans. Voilà que la génétique s’en mêle et identifie le parcours des populations qui ont été déterminantes dans cette prolifération des premiers fermiers en Europe. Au moins deux études sur des génomes humains couvrant plusieurs milliers d’années, pointent vers deux populations distinctes de chasseurs-cueilleurs arrivées séparément, pendant l’ère glaciaire, dans ce qui est aujourd’hui l’Ouest de la Turquie. Les fermiers ont remonté le Danube L’une était venue du Nord (l’Europe), l’autre de l’Est (le Proche-Orient) pendant l’ère […]
Génétique: un arbre généalogique de l’humanité de 2 millions d’années
L’expression «nous sommes tous de la même famille» prend un nouveau sens… Un «arbre généalogique» des humains, réalisé à partir de milliers de données génétiques, permet de donner un aperçu des rencontres, des migrations et de l’évolution humaine, pendant deux millions d’années. L’arbre confirme que tout cela a commencé dans le Nord-Est de l’Afrique. Il confirme aussi à sa façon la complexité des déplacements à travers le continent africain pendant 2 millions d’années. Ce qu’ont révélé plusieurs découvertes récentes d’ossements. Et il tend aussi à confirmer que les premiers humains à avoir atteint la Nouvelle-Guinée et le continent américain l’ont fait […]
Les fractals seraient programmés dans les gènes du chou-fleur
Un chou-fleur est un assortiment de fleurets identiques composés de versions miniatures d’eux-mêmes. Une propriété fractale qui serait programmée dans les gènes du légume, proposent des chercheurs. Les mécanismes biologiques expliquant sa structure particulière ne sont pas très bien connus. Dans la famille d’une mauvaise herbe Une équipe regroupant à la fois des biologistes et des mathématiciens a donc comparé le développement du légume à celui d’Arabidopsis thaliana, une mauvaise herbe appartenant à la même famille de plantes. Ils ont ainsi identifié quatre gènes nécessaires chez Arabidopsis pour qu’elle se développe en formant une spirale autour de sa tige. Toutefois, […]
Protéines: un mystère de 50 ans résolu?
Les protéines sont à la biologie ce qu’un casse-tête de quelques milliards de pièces serait à un amateur de jeux cérébraux: un travail passionnant, mais interminable. Un ordinateur est peut-être à présent capable d’y arriver en 30 minutes. À la base, il faut savoir qu’une protéine est comparable à un ruban replié sur lui-même un nombre incalculable de fois — et que connaître la «carte» de ces détours permet d’expliquer les fonctions de telle ou telle protéine ou d’identifier quelles interactions elle a (ou n’a pas) avec d’autres protéines. Derrière ces fonctions et ces interactions peuvent se cacher des médicaments […]
La génétique lève le voile sur l’esclavage
Le commerce transatlantique des esclaves est responsable du déplacement de plus de 12 millions d’Africains entre les 16e et 19e siècles. Des scientifiques proposent d’utiliser la génétique pour faire un peu de lumière sur ceux et celles qui furent les victimes de cette période sombre. Ces généticiens ont étudié le profil génétique de 50 000 habitants actuels de la côte ouest de l’Afrique et de la côte est des Amériques — particulièrement les États connus pour avoir été des points de débarquement des esclaves. L’ADN L’objectif de cette recherche: comparer l’information fournie par l’analyse de l’ADN à celle que les documents historiques fournissaient déjà. […]
Animaux de labo: tous les cobayes sont-ils égaux?
On s’entend pour dire que certains résultats en psychologie ne peuvent être généralisés parce que les participants des études sont souvent issus d’un petit sous-ensemble non représentatif de la population mondiale. Se pourrait-il qu’il en soit de même avec des animaux de laboratoire? S’il en est ainsi, les études comportementales — allant des insectes jusqu’aux primates — pourraient être biaisées. Un nouveau cadre de recherche aiderait à éviter ces biais, annoncent deux biologistes britanniques dans la revue Nature. Par exemple, certains protocoles d’échantillonnage sont susceptibles de piéger les animaux les plus audacieux, ce qui pourrait fausser les résultats. Niveau «d’étrangeté» Les deux […]
CoViD-19: Quatre mois plus tard, toujours plus de questions que de réponses
Le nouveau coronavirus a infecté des millions de personnes, et pourtant, peu est encore connu sur son mode de transmission auprès des personnes les plus vulnérables. Des personnes âgées, oui, mais pas seulement. Avec des problèmes de santé, mais lesquels? Et quel est le rôle que jouent les gènes et le style de vie des personnes infectées dans l’équation? Réponse au SRAS-CoV-2 Il faut se rappeler que la CoViD-19 n’est que la réponse du corps à la contamination par le SRAS-CoV-2. Pour en savoir plus sur la transmission de cette maladie, il faudra repenser ce que nous savons de l’infection, […]
Coronavirus : retour à la chauve-souris
On n’est plus aussi sûr que le pangolin soit la source du coronavirus de Wuhan. L’affirmation selon laquelle le virus de ce petit mammifère serait génétiquement semblable à notre virus à 99%, s’avère être une erreur de communication «embarrassante». C’est ce que révélait la semaine dernière la revue Nature: les scientifiques qui ont examiné les données annoncées le 7 février, de même que les génomes de trois autres coronavirus de pangolins séquencés à toute vapeur et publiés la semaine dernière, ont obligé à conclure que, bien que l’animal soit toujours un suspect possible, rien ne permet d’être affirmatif. Cible des braconniers […]
Pas d’ADN de monstre dans le Loch Ness
Des anguilles. Beaucoup d’anguilles. De l’ADN d’au moins 3 000 espèces, y compris des espèces qui n’y vivent même pas, comme des humains, des chiens et des cerfs. Mais les chercheurs néo-zélandais qui cataloguent les espèces vivant dans ou autour du Loch Ness, à partir d’échantillons d’ADN récoltés dans l’eau, n’ont pas trouvé de gènes d’un monstre préhistorique. Même pas de gros possons En fait, pas de gènes de grosses bêtes tout court, même pas de poissons comme un requin ou un poisson-chat ou un esturgeon — ce qui n’étonnera aucun biologiste, mais aurait pu être une explication plus prosaïque pour les témoignages […]