Comme je lis deux livres par semaine pour L’Express, je n’ai pas besoin de plaidoyer en faveur de la lecture. Il est néanmoins intéressant de connaître le rapport intime au livre et à la lecture d’une superbe brochette d’auteurs. C’est ce que nous offre Manifeste pour la lecture – Les auteurs francophones célèbrent le livre.
Ce collectif rassemble les témoignages, récits et histoires d’exactement seize auteurs francophones des îles de l’océan Indien, des Caraïbes, d’Afrique, d’Amérique du Nord et d’Europe. Blaise Ndala est le seul écrivain canadien.
En prose, en poésie ou en prose poétique, les textes de ce collectif illustrent avec brio comment les livres sont des compagnons de vie, comment le monde serait clos sans livres, comment lire permet de s’ouvrir aux autres et à soi-même.
Côte d’Ivoire, Martinique, La Réunion
Pour Véronique Tadjo (Côte d’Ivoire), la lecture n’est jamais achevée une fois le livre dévoré. «Tout commence par le point final. / Tu te mettras à repenser au récit. / Tu voyageras très loin, de la Chine au pôle Nord / En passant par Tombouctou.» Cela est possible car les histoires qui sont dans les livres durent à l’infini, «comme un temps hors du temps».
Gaël Octavia (Martinique) estime que la lecture a été la plus grande chance de son enfance. Elle lui a permis de repousser toutes ses limites: géographiques, temporelles, sociales et psychologique, «tout en constituant – et c’est le plus important – une source inépuisable de plaisir». L’amour des livres est un trésor que personne ne peut lui prendre, qui lui appartient pour la vie.