Il y a 450 ans, le 7 septembre 1566, décédait à Szigetvár, une bourgade du sud de l’actuelle Hongrie, un personnage connu en Occident sous le nom de Soliman le Magnifique.
Premier calife
Soliman est probablement né en 1494 dans l’actuelle ville turque de à Trabzon sur les bords de la mer Noire. Son père, Selim Ier dit «le brave» ou «le terrible», est le neuvième sultan de l’Empire ottoman et le premier à porter le titre de calife à partir de 1517. Sa mère, la sultane Hafsa Sultan, meurt en 1534.
À sept ans, Soliman est envoyé à l’école du palais de Topkapi à Constantinople pour y étudier les sciences, l’histoire, la littérature, la théologie et les techniques militaires. À 17 ans, Soliman est nommé gouverneur de Kefe (Théodosie) dans l’actuelle Crimée, puis de Manisa en Turquie.
À la mort de son père, le 20 septembre 1520 à Constantinople, Soliman lui succède en tant que dixième sultan ottoman. Seul fils de Selim, il prend le pouvoir sans problème de succession contrairement à ses prédécesseurs.
«Certains historiens avancent que, dans sa jeunesse, Soliman avait une admiration pour Alexandre le Grand. Il était influencé par la vision que portait Alexandre pour un empire mondial, qui s’étendrait de l’Est à l’Ouest. Vision qui pourrait avoir encouragé Soliman à entreprendre ses futures campagnes militaires en Asie, en Afrique et en Europe, afin d’étendre l’Empire ottoman.»