L’Art de l’Inde

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Publié 30/09/2014 par Gabriel Racle

La collection de livres d’art «Les Thématiques» des éditions Parkstone Internatiional propose toujours des sujets artistiques intéressants, souvent peu connus, qui sortent de l’ordinaire et sont donc pour le lecteur une source de nouvelles découvertes. L’Art de l’Inde entre bien dans cette catégorie.

Puisque les ouvrages de cette collection peuvent servir de documents de référence, que l’on peut se procurer pour soi-même ou pour une bibliothèque sur le simple énoncé du titre, il est bon de mentionner les caractéristiques de ces livres qui présentent une composition identique avec, bien entendu, un contenu variable selon le sujet exploré.

Les livres cartonnés, sous une jaquette à rabats, sont d’un format pratique, presque carré, 17×15 cm, avec un nombre de pages quasiment constant, 256. Les livres s’ouvrent par une chronologie des événements marquants de l’époque ou du mouvement artistique envisagé, de la vie de l’artiste ou des artistes retenus, afin de les situer rapidement dans le temps et dans l’espace.

Les dernières pages donnent la liste des illustrations et celles-ci sont nombreuses. En effet, le corps du livre présente sur la page de gauche un texte historique et explicatif bordé de trois mini-illustrations en couleur et de la légende des reproductions en pleine page de la page de droite. Quelque 120 pages reproduisent ainsi des œuvres d’art diverses que le lecteur peut examiner à loisir.

L’Empire moghol

L’original ouvrage des éditions Parkstone couvre la période allant de 1526 à 1858 et nous révèle en quelques pages un univers artistique peu connu, pour ne pas dire inconnu, de la plupart d’entre nous. C’est donc un monde de découvertes artistiques qui attend le lecteur au fil des pages.

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La période ainsi présentée est celle de l’Empire moghol qui commence bien en 1526, lorsque Zahiruddin Babur part à la conquête de l’Inde pour devenir le premier empereur moghol. Descendant de Tamerlan à la cinquième génération, l’histoire de sa vie est celle de batailles perdues et gagnées. Il meurt à 48 ans, mais sa dynastie va régner sur l’Empire moghol jusqu’à la colonisation britannique de l’Inde dans les années 1857-1858.

L’Art de l’Inde

Sous ce titre, Vincent Arthur Smith nous présente donc un riche aperçu de l’art de l’Empire moghol, «le plus grand empire connu ayant jamais existé». «Le « palais de l’amour », autrement connu sous le nom de Taj Mahal, est considéré comme l’emblème de l’art moghol.»

Le Taj Mahal, reproduit p. 117, est ce célèbre monument dans lequel se mêlent «marbre blanc, jaspe, jade, cristal, turquoise, lapis-lazuli, saphir, cornaline, etc. », construit dans les années 1638-1648 à Āgrā, dans l’État de l’Uttar Pradesh, par l’empereur moghol Shâh Jahân en mémoire de son épouse.

Ce mausolée n’est pas l’unique représentant de l’art moghol, loin de là. Caractérisé par son élégance, sa splendeur et ses influences perses et européennes, celui-ci déploie ses splendeurs aussi bien dans l’architecture, la peinture que dans les arts décoratifs

Une école

Un souverain a particulièrement favorisé cet épanouissement artistique. Il s’agit de Jalaluddin Akbar qui succède à son père Humâyûn en 1556 et dirige l’empire jusqu’en 1605. Il est généralement considéré comme le plus Grand (akbar en arabe) Moghol

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Une des plus belles réussites d’Akbar, et la plus durable si jamais l’art est immortel, est la création d’une école de peinture, indique Jean-Paul Roux dans «L’empire éblouissant des Grands Moghols». (Wikipédia) Il s’en explique ainsi.

«Humayun a ramené d’Iran des miniaturistes. Son fils les installe dans un atelier impérial, les comble de dons et leur rend visite chaque semaine. Ainsi naît la grande école moghole de peinture. D’abord sous influence iranienne, elle acquiert en quelques années sa personnalité propre.

Renonçant à illustrer les textes classiques, les artistes se tournent vers l’observation de la vie quotidienne dans ses aspects les plus brillants – réceptions, chasses, batailles – mais aussi familiers – rêveries dans un jardin, conversations sur une terrasse…

Ils prennent pour sujet les fleurs, les plantes, les animaux, traités avec naturalisme, même si parfois ils servent à réaliser des compositions allégoriques, voire fantastiques. Ils s’engouent pour le portrait sans complaisance des puissants… Très tôt, les femmes servent de modèles…»

Mais les artistes ont aussi connu des périodes difficiles, comme le note V.A. Smith, parlant en particulier du règne d’Aurangzeb (1658-1707) «qui avait une aversion puritaine pour l’art». (p. 170)

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Musulman orthodoxe, «alors que ses prédécesseurs avaient été des mécènes assez éloignés de l’islam traditionnel, qui avaient permis l’apparition d’un art de la miniature très élaboré atteignant son apogée avant son règne, son rigorisme religieux va entraîner la décadence de cette forme d’art typiquement islamo-indien. » (Wikipédia)

Découvertes

Mais l’ouvrage d’A,V. Smith permet de découvrir au long des pages les richesses artistiques fascinantes et fastueuses de l’art de cette période moghol. Il faut vraiment ouvrir ce livre pour prendre connaissance de ces splendeurs et s’étonner, s’émerveiller devant tant de chefs-d’œuvre souvent inconnus.

Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

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