À partir d’un bourg norvégien où tout le monde se connaît, Helga Flatland tisse une histoire pleine de non-dits, de vérités masquées ou tues, de petits secrets qui pèsent bien lourds. Cela donne un roman intense et intime: Reste si tu peux, pars s’il le faut.
On assiste à l’évolution de quatre jeunes hommes ayant des pensées qu’ils n’ont pas envie de former, vivant une vérité qu’ils n’ont pas envie de comprendre, éprouvant une inquiétude et une frustration qu’ils ne souhaitent pas ressentir.
Récit au «je» de quatre amis
La construction du roman repose sur le récit au «je» de quatre amis. Rien n’est linéaire. Les voix demeurent complexes et compliquées. Chaque sentiment est décortiqué, lu entre les lettres et analysé avec force détails.
Un des quatre amis résume leur situation en affirmant qu’ils se sentent coincés dans un rôle que quelqu’un a créé pour eux quand ils étaient petits; personne ne les considère différents de ce qu’ils étaient alors. Il ajoute qu’un ami comprend ce dont un autre ami a besoin avant que ce dernier ne le sache lui-même.
Selon la NRK (équivalent norvégien de la SRC-CBC), «Flatland écrit avec un grand sens du détail et de la nuance. C’est bien fait et prometteur: Helga Flatland place haut la barre.»