Le gouvernement conservateur de Stephen Harper est vilipendé, par les trois partis d’opposition et par un large éventail de groupes de pression et de commentateurs intéressés à l’environnement, pour son inaction face au réchauffement catastrophique de la planète.
Une seule chose est claire et vraie dans ce débat: les conservateurs sont minoritaires dans la société canadienne comme au Parlement.
En effet, les sondages démontrent ce qu’on avait déjà compris à la lecture des journaux et à l’écoute des discussions publiques: une majorité de la population est convaincue que le réchauffement de la planète est réel, voire exponentiel; qu’il est largement causé par la pollution et les émissions de gaz carbonique découlant de l’industrialisation et de notre mode de vie moderne; qu’il provoquera de plus en plus de sécheresses et d’ouragans, la fonte des glaces et l’élévation du niveau des océans, la réduction de la biodiversité si ce n’est pas carrément l’extinction de la race humaine.
Certains affirment qu’il est déjà trop tard (auquel cas l’inaction ne serait pas si bête). D’autres disent qu’il nous reste une petite vingtaine d’années pour sauver la planète.
De telles prophéties apocalyptiques jalonnent l’histoire des civilisations, apparaissant notamment à l’approche de dates symboliques comme l’an 2000, où tout devait cesser de fonctionner à cause du fameux «bug» informatique. Pendant la Guerre froide, on a eu peur de «l’hiver nucléaire». Au siècle de Malthus, on redoutait une «surpopulation» dantesque…