Des programmes collégiaux de 3 ans menant à un baccalauréat: «une avancée historique»

Les collèges communautaires de l’Ontario peuvent désormais offrir de nouveaux programmes de trois ans menant à un baccalauréat.

L’annonce en a été faite ce lundi 11 avril à Kitchener par la ministre des Collèges et Universités, Jill Dunlop, lors d’un événement au Collège Conestoga.

Grosse nouvelle

Cela représente «une avancée historique permettant de s’assurer que davantage d’étudiants pourront acquérir les compétences professionnelles nécessaires pour réussir leur carrière», selon les responsables du Collège La Cité (Ottawa et Toronto).

«C’est une nouvelle formidable pour les étudiants, les employeurs et notre communauté», affirme la PDG Lise Bourgeois.

«Cela permettra de créer de nombreuses nouvelles possibilités de carrière pour les étudiants, et jouera un rôle crucial dans le renouveau économique de l’Ontario.»

Les nouveaux baccalauréat évalués dès cet été

Au Collège Boréal (Sudbury et Toronto), on considère aussi que «c’est majeur, une grosse nouvelle!»

Lyne Michaud, la vice-présidente à l’enseignement, se réjouit que «c’est dès cet été que la Commission d’évaluation de la qualité de l’éducation postsecondaire va pouvoir commencer à évaluer les nouveaux programmes que leur soumettront les collèges: c’est rapide, c’est une belle surprise!»

Les collèges pourront aussi élargir leur éventail de programmes de quatre ans axés sur les carrières et menant à un baccalauréat spécialisé, a dit la ministre Dunlop.

Baccalauréat en informatique

Le Collège Boréal se voit déjà offrir un baccalauréat de trois ans en informatique, dit Lyne Michaud. «Nous avons déjà un important programme d’informatique, qui profite depuis peu d’une passerelle vers l’Université TÉLUQ.»

Et les nouvelles installations du campus torontois dans le quartier de la Distillerie, en 2023, «disposeront d’équipements exceptionnels pour l’informatique».

La Cité aussi indique qu’elle pourrait offrir un baccalauréat dans les domaines de la santé, de l’informatique et de l’administration.

Actuellement, la plupart des programmes de deux ans offerts par les collèges donnent droit à un diplôme. Les collèges étaient uniquement autorisés à conférer un baccalauréat spécialisé dans leurs programmes de quatre ans.

Mais «un baccalauréat c’est un baccalauréat», qu’il soit accordé par un collège ou une université, explique Lyne Michaud: «les exigences sont les mêmes, la valeur est la même».

Métiers et techniques svp

L’expansion des programmes collégiaux menant à un baccalauréat – dans les métiers et les techniques «appliqués», pas en philosophie ou en sociologie – veut combler la demande grandissante, chez les employeurs, pour des diplômés dotés de qualifications plus spécialisées.

C’est l’objectif déclaré du gouvernement: «pallier les lacunes de main-d’œuvre dans la province», notamment dans les secteurs des soins de santé, du numérique, des données, de l’intelligence artificielle, de la cybersécurité et de l’automatisation des processus.

Le ministère mentionne aussi la nécessité de former la main-d’oeuvre permettant de réaliser des projets d’infrastructure comme la construction de routes, d’hôpitaux et de foyers de soins de longue durée.

Véhicules électriques

Et c’est d’abord le secteur automobile qui est dans la mire du gouvernement.

«Ces nouveaux programmes permettront de constituer le bassin de diplômés pour favoriser la croissance du secteur automobile de la province, stimulée par de récents investissements dans les véhicules électriques, autonomes et connectés, ainsi que les batteries.»