Parlons des dépendances et du vapotage, c’est le thème de la conférence qui s’est déroulée ce 7 mai à l’école secondaire Étienne-Brûlé, à Toronto, dispensée par le chroniqueur en santé urbaine Charles-Antoine Rouyer, chargé de cours à l’Université York et à l’Université de l’Ontario français. Objectif affiché: sensibiliser et informer les parents tout en créant un pont communicatif entre eux et leurs enfants.
Parents, enseignants, élèves, ils étaient une petite vingtaine, tout ouïe, à assister à ce dîner-conférence en marge de la Semaine de la santé mentale, qui se tient du 5 au 11 mai.
«Chaque année, les conseils scolaires célèbrent cette Semaine, la plupart du temps avec les élèves dans les écoles avec des planifications qui touchent au thème. Pour Viamonde, ça a été La santé mentale sans masque, amorçons des conversations au sujet des dépendances», nous explique Micheline Rabet, leader en santé mentale au conseil scolaire qui couvre Toronto et toute la péninsule ontarienne.
«Dans la planification de cette année, on s’est dit que c’est le moment propice pour engager aussi les parents à avoir des conversations avec leurs enfants au sujet des dépendances et de la santé mentale. On a voulu faire d’une pierre deux coups en quelque sorte.»

Le phénomène ne date pas d’hier
Le phénomène de la dépendance dans le milieu scolaire est loin d’être récent, comme le souligne d’emblée Charles-Antoine Rouyer. «Mais, c’est important d’en parler, tout en adoptant une démarche concertée, globale et écosystémique… C’est-à-dire qui cible l’enfant, mais également tout ce qui est autour de lui, à savoir la famille, l’école et la communauté au sens large, y compris les politiques publiques.»