Le nom Marie-Victorin est associé au Jardin botanique de Montréal et à la Flore laurentienne, encyclopédie des richesses végétales de la vallée du Saint-Laurent. Jacques Pasquet brosse un portrait très détaillé de cet homme dans Frère Marie-Victorin, un botaniste plus grand que nature.
Joseph-Cyrille-Conrad Kirouac naît le 3 avril 1885. Il entre chez les Frères des Écoles chrétiennes et reçoit le nom Marie-Victorin. Le jeune religieux se rend compte rapidement qu’il a «des hardiesses que tout le monde n’apprécie pas».
On lui confie une classe de jeunes ados turbulents, mais ses hémorragies de tuberculose l’éloignent de la salle de classe, même s’il est un excellent pédagogue. Il peut cependant se consacrer à des recherches.
Le Frère Marie-Victorin dénonce le Règlement 17
En 1915, il commence à publier des billets dans Le Devoir. Son premier texte s’intitule Not’langue et dénonce le Règlement 17 qui met «en péril la survie du français en Ontario». En 1919, la communauté publie les légendes et souvenirs de sa jeunesse (Récits laurentiens), puis ses randonnées botaniques (Croquis laurentiens).
La même année, l’Université de Montréal lui offre la responsabilité d’une chaire botanique. Il devient professeur agrégé en 1920. Trois ans plus tard, il participe à la fondation de l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences.