Flexible, le télétravail séduit de plus en plus. Bien qu’imposé aux employés sans grande préparation il y a deux ans, ce mode de travail pourrait à présent obliger les employeurs à s’ajuster, malgré leurs réticences.
Une personne sur deux
«C’est le grand changement. Une personne sur deux aimerait aujourd’hui conserver un mode de travail hybride alternant du temps au bureau et du temps à la maison… Contre seulement 10% qui aimeraient retourner à temps plein au bureau», annonce Diane-Gabrielle Tremblay, spécialiste en gestion des ressources humaines, en économie et en sociologie du travail.
La titulaire de la Chaire de recherche sur les enjeux socio-organisationnels de l’économie du savoir, à la TÉLUQ, précise toutefois que le télétravail séduit davantage les travailleurs de plus de 55 ans et les propriétaires — ceux qui possèdent de grands espaces pour travailler à la maison.
Il peut aussi s’avérer plus compliqué pour les femmes télétravaillant avec de jeunes enfants à la maison.
Employés et employeurs
Cela dit, «il y a un écart entre les souhaits des employés et ce que veulent les employeurs. Gérer tout le monde à distance, ça présente des défis d’organisation», rappelle la chercheuse. Elle intervenait plus tôt ce mois-ci, à l’ouverture du colloque de l’Acfas sur les transformations du travail post-pandémie.