Le rôle des bibliothèques publiques dans la préservation de la langue et de la culture dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire est sous-estimé. Ce constat est mis de l’avant dans un nouveau livre publié par le Centre de recherche sur les francophonies canadiennes, lancé le 6 novembre.
Alain Roy, historien et codirecteur du collectif qui vient de faire paraître Bibliothèques et archives dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire: enjeux et devenirs, décrit ce livre comme «exceptionnel» dans le monde éditorial, car il est le premier à mener une réflexion pancanadienne sur le rôle des centres d’archives et des bibliothèques dans la perspective des communautés de langue officielle en situation minoritaire.

La culture, c’est la mémoire
Le lancement du livre a été l’occasion de tenir une table ronde sur le sujet qui a été animée par Alain Roy et à laquelle ont participé les collaborateurs à la rédaction de l’ouvrage et des spécialistes du domaine. Le cœur de la discussion a porté sur le concept de vitalité mémorielle, qui a nourri une grande partie de l’approche conceptuelle du livre d’après les panélistes.
En entrevue avec Francopresse, Alain Roy explique que si les études sur la vitalité des communautés s’attardent surtout à la compétence linguistique, l’aspect de la mémoire a été peu exploré jusqu’à présent.
«La langue ne peut exister sans la culture», et la mémoire est un élément crucial de la culture. Par conséquent, elle fait aussi partie de la vitalité linguistique des communautés, selon Alain Roy.





