Le prix Jean-Baptiste Rousseaux à Valéry Vlad

La Société d’Histoire de Toronto a remis son prix Jean-Baptiste Rousseaux 2022 à Valéry Vlad, le président du Salon du livre de Toronto depuis un peu plus de 15 ans.

«Nous aimons les anniversaires», justifie Rolande Smith, administratrice de la SHT, qui a remis le prix (un certificat encadré) à Valéry Vlad ce mardi 13 décembre, en marge de l’assemblée générale annuelle du Salon dans une salle de l’Alliance française de Toronto.

Évoquant le nom du premier Français à s’être «établi» dans la région aujourd’hui appelée Toronto, le Prix Jean-Baptiste Rousseaux rend hommage, depuis 1988, «à une personne ou un organisme qui a joué un rôle exceptionnel dans la promotion de la culture et du patrimoine francophone».

Fondé en 1992 par l’écrivaine et prof de géologie Christine Dumitriu van Saanen (décédée en 2008), le Salon du livre a donc 30 ans: un autre anniversaire digne de mention.

Partenariat avec l’UOF

L’édition 2022 a eu lieu en mars à l’Université de l’Ontario français. L’UOF et le Salon ont renouvelé ce partenariat pour les trois prochaines années, a-t-on appris à l’AGA.

Cet événement s’est avéré doublement mémorable.

Survenant au début de l’invasion russe de l’Ukraine, on y a invité comme présidente d’honneur Anastasia Baczynskyj, la conservatrice d’une collection de livres ukrainiens rares à Toronto.

Le Salon 2022 est aussi le dernier événement public auquel a participé l’écrivaine Marguerite Andersen avant son décès six mois plus tard. Plusieurs de ses amis lui avaient rendu hommage au Salon.

Valéry Vlad et Paul Savoie, le directeur général du Salon, avaient tourné chez elle un film d’une quinzaine de minutes, qui sera sans doute présenté au Salon 2023. C’est aussi cet hiver que la maison d’édition Prise de parole publiera une nouvelle encore inédite de Marguerite Andersen, a indiqué Paul Savoie.

Un «âge d’or» au Palais des congrès

En raison de la pandémie, l’édition de décembre 2020 du Salon du livre de Toronto avait été repoussée en mars 2021 en ligne. Mais déjà, le mois de décembre ne convenait plus, et les administrateurs estimaient que la location de la salle à la Bibliothèque de référence de Toronto coûtait trop cher.

L’organisme n’est jamais déficitaire, mais il n’est jamais très riche non plus, a-t-on souligné.

Le premier Salon – un projet pilote – avait eu lieu à la rotonde du Metro Hall, à l’époque le siège du gouvernement métropolitain de Toronto, avant la fusion des municipalités de Toronto, East York, Scarborough, North York, York et Etobicoke.

Le Salon du livre a connu un «âge d’or» pendant plusieurs années au Palais des congrès de Toronto (dont le nom français a été adopté par le Metro Toronto Convention Centre pour accommoder l’événement francophone annuel).

Il a aussi eu lieu dans l’atrium de Radio-Canada, au pavillon Reine Elizabeth du Parc des expositions, ainsi qu’au manège des Forces armées canadiennes à l’angle de Queen et Jarvis.

En attente d’une programmation

La programmation du prochain Salon, prévu du 2 au 5 mars à l’UOF, n’est pas encore finalisée. L’année dernière, la plupart des exposants de livres provenaient de la francophonie canadienne hors Québec.

Traditionnellement, plusieurs activités pour les élèves des écoles françaises et d’immersion sont également organisées en marge du Salon, en plus de son festival d’auteurs pour le grand public.