Lorsque le cardinal allemand Joseph Ratzinger est élu pape et prend le nom de Benoît XVI, on parle déjà du «syndrome Ratzinger pour définir le modèle archétypal de l’homophobie intériorisée».
L’auteur de Sodoma n’hésite pas à avancer l’hypothèse que l’homophilie aurait été «l’écharde dans la chair» de Ratzinger.
Éloge de l’abstinence
Comme Paul VI avant lui, Benoît XVI idéalise «le saint homosexuel abstinent». Il y fait allusion dans ses encycliques, motu proprio, exhortations apostoliques, lettres, extraits de livres ou interviews».
En 1986, lorsqu’il était cardinal, Ratzinger avait adressé sa célèbre Lettre aux évêques de l’Église catholique sur le traitement pastoral des personnes homosexuelles. «Rappelant qu’il faut faire la distinction entre la condition et la tendance homosexuelle d’un côté, et les actes homosexuels de l’autre, le cardinal Ratzinger confirme que seuls ces derniers, les actes, sont intrinsèquement désordonnées.»
Cette Lettre est le premier document de toute l’histoire du christianisme uniquement consacré à la question homosexuelle.