Le Français pour l’avenir, une association nationale née à Toronto, fête ses 25 ans. Mais sa mission reste plus que jamais d’actualité: promouvoir le bilinguisme auprès des élèves de la 7e à la 12e année au Canada, notamment chez les jeunes anglophones. Mission impossible? Pas vraiment.
Fondée par le philosophe John Ralston Saul et la journaliste Lisa Balfour Bowen, l’association célébrait son quart de siècle d’activisme lors d’une soirée à Ottawa le 23 novembre.
Référendum traumatisant
À l’époque, le Canada sort du référendum québécois de 1995, où les citoyens ont dû se prononcer sur la souveraineté de la province.
C’est un événement qui a profondément marqué Lisa Balfour Bowen. «En tant qu’anglophone à Toronto, ayant été la première correspondante politique anglophone nommée à la Tribune de la presse de l’Assemblée nationale à Québec, j’avais vraiment peur que la province décide de se séparer.»
L’ancienne journaliste décide alors d’agir, par amour pour son pays et pour la culture française, en participant à la création de Français pour l’avenir. «Je voulais faire quelque chose pour m’impliquer, dans une situation extrêmement dangereuse pour le Canada.»