Le mercredi 30 juillet a eu lieu le lancement officiel du roman historique intitulé Suzanne Louverture: d’esclave à Première dame, du poète et romancier torontois d’origine haïtienne Gabriel Osson. La communauté haïtienne de Toronto y a répondu présente, une communauté de plus en plus visible et active dans la métropole… tout en gardant un solide cordon ombilical avec son pays d’origine.
Cela a pris cinq longues années à Gabriel Osson pour finaliser ce livre qui retrace le destin hors du commun de Suzanne Simone Baptiste Louverture, conjointe du célèbre leader révolutionnaire Toussaint Louverture. Et pour cause, un travail de recherche de fourmis était nécessaire, car la vie de cette figure féminine avait trop longtemps été reléguée aux oubliettes de l’histoire.
«Les historiens se sont beaucoup plus intéressés au personnage de Toussaint qu’à celui secondaire de Suzanne ou des autres femmes. Pourtant, j’ai découvert que Toussaint n’aurait jamais accompli ce qu’il a accompli si Suzanne n’avait pas été dans sa vie», nous explique l’auteur.

Solidarité communautaire
Des propos dont la communauté haïtienne de Toronto, nombreuse pour l’occasion, n’a pas perdu une miette. En effet, le 777 Bathurst affichait complet pour ce lancement. À en croire les membres de la communauté, les Haïtiens de la ville reine se caractérisent par un fort engagement communautaire et une solidarité à toute épreuve.
«L’un des traits communs de la communauté haïtienne à Toronto est le fort engagement communautaire, avec de nombreuses associations créées pour soutenir l’intégration, préserver la culture et offrir de l’aide aux nouveaux arrivants», souligne Amikley Fontaine, entrepreneur social et membre du Comité consultatif de la Ville sur les affaires francophones.