Le bilinguisme est un enjeu constitutif de la formation du Canada qui s’imbrique dans l’histoire de ses plus vives tensions. En cela, il pose la question même du politique, à savoir celle des conditions d’aménagement du vivre-ensemble et des aspirations fondamentales de la société.
Consacré au projet du bilinguisme canadien, le numéro 2 du volume 26 du Bulletin d’histoire politique se penche sur les dimensions idéologiques, politiques, juridiques et historiques du bilinguisme, notamment dans son principal moment de cristallisation, celui des années 1950 et 1960, où il acquiert la valeur d’un projet au cœur d’un imaginaire politique et identitaire canadien en formation.
Grâce à l’Université d’Ottawa
Dans leur présentation du dossier, Michel Bock (Chaire de recherche sur l’histoire de la francophonie canadienne, Université d’Ottawa), François-Olivier Dorais (candidat au doctorat en histoire, Université de Montréal) et Martin Meunier (Chaire de recherche Québec, francophonie canadienne et mutations culturelles, Université d’Ottawa) résument en quelques phrases les neuf articles du dossier.
Ils soulignent que c’est le Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF) qui, en mars 2016, a été l’hôte du colloque à l’origine de cet ouvrage. Et c’est encore le CRCCF qui a coordonné, le 12 avril dernier, le lancement de cet ouvrage à l’Université d’Ottawa, à la suite d’une table ronde sur le nouveau Plan d’action pour les langues officielles (2018-2023) du gouvernement fédéral.
Neuf sur treize
Depuis que j’ai reçu l’ouvrage de 321 pages, j’ai choisi de lire en priorité, pour les fins de cette chronique, les textes qui m’apparaissaient traiter davantage de l’aspect juridique. Les manifestation juridiques du projet de bilinguisme canadien sont présentées par Pierre Foucher, le directeur du CRCCF.