Septième étape de notre série consacrée aux cépages. C’est le moment de l’année où le monde entier lève son verre en criant «Le Beaujolais Nouveau est arrivé!»… Même si, soyons honnêtes, les Québécois et Ontariens doivent regarder la fête de loin. Les monopoles du LCBO et de la SAQ ont cessé d’en importer depuis plus de trois ans. Triste symbole pour un vin qui fut jadis le plus joyeux ambassadeur du vignoble français.
Tout Beaujolais naît du Gamay. Mais le Gamay, lui, vagabonde largement au-delà des collines beaujolaises.
Le cépage Gamay est né en Bourgogne au XIVe siècle. Mais chassé de Dijon par Philippe le Hardi, qui jugeait ce raisin trop «vil et déloyal», il a trouvé refuge plus au Sud, sur les collines granitiques du Beaujolais. Là, il s’est refait une vie — et quelle vie!
Aujourd’hui, il incarne la convivialité à la française: accessible, fruité, jamais prétentieux.

Le Gamay, c’est la fraîcheur incarnée. Rouge clair, souple, vibrant, il explose de cerise, framboise et pivoine. Un vin à boire jeune, légèrement rafraîchi, le sourire aux lèvres.





