Le Canada remporte souvent un prix «Fossile du jour», décerné par le Réseau Action Climat, en marge d’événements internationaux, au gouvernement le plus nuisible à la cause de la réduction des gaz à effet de serre.
Jim Prentice, notre ministre de l’Environnement, qui est de l’Alberta (ha!), en a gagné un le 2 novembre pour avoir qualifié d’«irresponsable» le rapport Pembina-Suzuki sur les mesures à prendre pour atteindre des objectifs de réduction déjà jugés modestes par les obsédés du climat.
C’est trop d’honneur. Ce rapport, commandité par la banque TD (hein?), reste très vague sur ces fameuses mesures associées aux échanges de crédits au sein d’une hypothétique bourse internationale du carbone, fondées sur des taux de croissance économique fantaisistes et génératrices d’emplois verts mythiques. «Insignifiant» aurait été plus approprié qu’«irresponsable».
Jim Prentice a remporté un autre Fossile dès le lendemain – «2 en 2» titrait le communiqué de presse du Réseau, dont la principale activité est de créer de telles «nouvelles» – pour avoir court-circuité une discussion sur les éventuelles pertes ou dommages causés par les changements climatiques lors d’une rencontre, à Barcelone, servant à préparer la grande messe du 7 au 12 décembre à Copenhague.
Le Réseau Action Climat représenterait plus de 400 organisations non gouvernementales qui participent à la campagne de peur et de désinformation sur les changements climatiques. Sa section canadienne est particulièrement dynamique, ce qui explique peut-être notre belle collection de prix Fossile, qu’à la place de Jim Prentice j’afficherais fièrement dans mon bureau.