Il y a un quartier urbain qui représente le fondement de la vie culturelle, économique et politique des Franco-Ontariens. Serge Dupuis et Normand Carrey le présentent et l’auscultent dans Le Moulin-à-Fleur de Sudbury, quartier ouvrier, territoire canadien-français.
Ce quartier correspond grosso modo aux frontières de la paroisse Saint-Jean-de-Brébeuf.
Catholique, ouvrier, francophone
Le premier chapitre explique comment quatre décennies d’efforts (1902-1945), déployés par les Jésuites et les familles ouvrières canadiennes-françaises, ont suffi pour constituer un quartier, des institutions, une culture et une identité propre au Moulin-à-Fleur: catholique, ouvrière et francophone.
Le deuxième chapitre porte sur la période de 1946 à 1967, qui constitue l’âge d’or du Moulin-à-Fleur. On y naît, on y grandit et on s’y instruit: écoles Nolin, Sainte-Marie, l’Assomption et Collège du Sacré-Cœur. On y travaille (Laberge Lumber) et on y consomme (épiceries Dominion et Lapalme).
Les auteurs notent que, «à leur apogée, les 1 670 élèves des quatre écoles franco-catholiques du Moulin-à-Fleur représentent 65% des élèves de langue française de la ville». Les Sœurs grises de la Croix et les Jésuites veillent au grain.