Encore en isolement forcé: comment s’en sortir?

Ne rien tenir pour acquis

Retour à la case départ pour plusieurs familles.
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Publié 08/01/2021 par Annik Chalifour

2020 fut l’année de la solitude et ça continue. Le portrait actuel: plus de 3000 personnes contaminées au quotidien par le coronavirus en Ontario, incluant un enfant sur cinq âgé de moins de 13 ans ce mois de décembre.

Ne nous manque plus que le couvre-feu comme au Québec, alors qu’avant les Fêtes le gouvernement Ford s’y opposait fermement…

Il y a quelques jours, ma fille recevait une lettre des écoles que fréquentent ses deux fils (10 et 12 ans) reconfirmant le retour en classe dès le 11 janvier, ainsi qu’un communiqué du ministère de l’Éducation informant les parents que les écoles ne sont pas des milieux d’éclosion.

Ce jeudi 7 janvier, on nous annonce que les écoles élémentaires du Sud de l’Ontario resteront fermées jusqu’au 25 janvier. Encore une volte-face de dernière minute! Les familles et les enseignants n’ont qu’à s’adapter!

On n’a pas le choix que de (sur)vivre au jour le jour…

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Alertes

La réalité dépasse les médias… Les alertes s’enchaînent sans arrêt… Elles ne font même plus sursauter, jusqu’à l’assaut du Capitole américain perpétré ce mercredi 6 janvier sous les incitations d’un  Trump en dérive… Nos têtes débordent!

Sans oublier ces nombreux voyageurs des Fêtes (incluant plusieurs de nos ministres et députés) ayant choisi de partir en vacances hors du pays en pleine pandémie… Les gens n’en peuvent plus, les leaders y compris … Le bon sens est balancé par-dessus bord … C’est n’importe quoi!

Trudeau s’est finalement repris. Les passagers de retour d’un voyage non essentiel n’auront pas droit aux 1000 $ octroyés aux travailleurs qui doivent s’isoler sans avoir accès à des congés de maladie payés. Un moment d’errance libérale…

Et tous les voyageurs rentrant au Canada, doivent maintenant fournir un test négatif de COVID-19 avant de monter à bord de l’avion en partance pour chez nous. Il était plus que temps!

Mais cela ne règle pas tout… Tant que les gens voyageront, le virus (non exterminé) est susceptible de se propager à l’infini, toutes frontières confondues. Reste encore la saga des vaccins…

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Survivance

Janvier 2021: on doit continuer de vivre en confinement complet pour une période vraisemblablement indéterminée… Alors, on fait comment pour survivre?

Cela dépend, en partie, de nos conditions de vie. Si on a l’électricité, l’eau potable, un toit au-dessus de la tête, trois repas par jour, l’accès à la technologie et aux réseaux sociaux, un revenu adéquat, on peut probablement s’en tirer…

C’est le cas de la plupart d’entre nous vivant dans cette partie du monde. Mais est-ce suffisant, diront certains?

Peut-être pas tout à fait! Outre le respect des consignes de la santé publique, l’appui de nos services communautaires et de santé mentale, les réseaux de soutien, on doit d’abord savoir compter sur soi-même, sur son propre leadership.

En temps de crise aiguë, on survit en apprenant à vivre autrement, en se réappropriant ce que nous sommes. Question de se ré-apprivoiser.

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Solitude positive

L’isolement peut fournir l’opportunité d’une solitude positive: une solitude créatrice.

Souvent nos plus belles réalisations naissent d’une certaine solitude nous permettant d’explorer nos pensées, de puiser dans notre imaginaire, d’exercer notre propre leadership sur soi-même.

Le confinement extrême obligé auquel nous sommes actuellement confrontés, peut nous offrir l’occasion de se réinventer, de resituer nos priorités, d’orienter nos énergies vers de nouveaux engagements, de soutenir autrui par cause et solidarité.

Que ce soit maintenir nos amitiés outre-mer à distance, nos escapades rêvées, la passion des arts visuels, un activisme acharné, le soutien à la famille, la survie en confinement n’est possible que si l’on reste à l’écoute du soi profond. Ne pas se perdre de vue.

Garder le cap sur ce qui nous fait vibrer! Rester fidèle à soi-même.

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Et ne rien tenir pour acquis…

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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