Dernier sprint avant le vote: les «cadres financiers»

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Les partis politiques ont désormais tous dévoilé leurs plateformes électorales et leurs «cadres financiers» en vue du scrutin de lundi. Photo: iStock.com/JulieAlexK
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Publié 25/04/2025 par Inès Lombardo

Cette semaine était la dernière ligne droite avant le scrutin de l’élection fédérale 2025, qui aura lieu ce lundi 28 avril. Les partis politiques ont désormais tous dévoilé leurs plateformes électorales et entamé l’ultime tentative de séduction avant les résultats.

Voici leurs promesses-phares financières.

Mark Carney, chef du Parti libéral du Canada

Les Libéraux ont dévoilé leur plateforme électorale samedi, où la question des contre-tarifs douaniers a pris toute la place.

Tarifs américains : Le parti prévoit de réduire les coûts du commerce intérieur jusqu’à 15% et d’injecter 5 milliards $ dans un Fonds pour la diversification de corridors commerciaux. Il compte aussi supprimer la semaine d’attente pour accéder à l’assurance-emploi si des Canadiens et des Canadiennes perdent leur poste en raison des tarifs américains.

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Mark Carney. Photo: Adrian Wyld, Pool

Impôts : Le paiement des impôts sur le revenu et sur la TPS/TVH serait reporté temporairement pour les entreprises. Un Fonds de réponse stratégique de 2 milliards pour le secteur automobile est aussi envisagé. Le PLC a annulé la hausse du taux d’inclusion des gains en capital et propose de réduire le taux d’imposition de 15% à 14% sur la première tranche de revenus imposables.

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Budget : Du côté du budget, le parti équilibrerait les dépenses de fonctionnement en trois ans, tout en maintenant des déficits dans les investissements. Il réduirait les dépenses publiques, réévaluerait les programmes via l’intelligence artificielle et limiterait la taille de la fonction publique.

Les Libéraux n’ont pas dévoilé de mesure pour faire face à l’inflation.

Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur du Canada

Pierre Poilievre a dévoilé sa plateforme électorale mardi, soit un jour après la fin du vote par anticipation.

Taxes et impôts : Le taux d’imposition serait réduit de 15% à 12,75% et le PCC s’engage à tenir un référendum en cas de hausse des impôts.

Le PCC promet d’annuler huit taxes et impôts pour que les entreprises génèrent davantage de revenus. Une manière de remplir les coffres de l’État à hauteur de 53 milliards $ par la stimulation économique. Dans ce montant, plus de 12 milliards proviendraient de la création de logements.

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Pierre Poilievre. Photo: Sean Kilpatrick, Pool

Inflation : Pour contrer l’inflation, le parti veut notamment supprimer l’indexation de la taxe sur l’alcool et la ramener au niveau de 2017, date de la mise en place de la hausse indexée.

Fonction publique : Pour le budget, le PCC veut appliquer la règle d’un dollar d’économie pour chaque dollar supplémentaire dépensé, en réduisant les fonctionnaires par attrition, la bureaucratie, les consultants (gain de 10,5 G$), les aides sociales aux entreprises et l’aide étrangère. Il souhaite aussi supprimer l’exigence d’avoir un diplôme universitaire pour accéder à la plupart des postes de la fonction publique fédérale.

Jagmeet Singh, chef du Nouveau Parti démocratique

Si le NPD vise l’équilibre budgétaire, il ne se priverait pas d’emprunter pour aider les familles.

Impôts : Le montant personnel de base non imposable augmenterait pour atteindre 19 500 $, mais chuterait à 13 500 $ pour les personnes gagnant un salaire de plus de 177 882 $. Aucune prestation ne serait accordée aux personnes qui gagnent plus de 235 632 $.

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Jagmeet Singh. Photo: Adrian Wyld, Pool

Taxes : Les Néo-Démocrates proposent d’abolir de façon permanente la taxe fédérale sur les produits et services (TPS) pour plusieurs dépenses courantes, comme les factures de chauffage résidentiel, les services Internet et cellulaires, les couches et vêtements pour enfants et les plats à emporter. Cette initiative coûterait 4,5 milliards $.

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Le parti souhaite aussi plafonner les prix sur des produits alimentaires de base, comme les pâtes, les légumes surgelés et les préparations pour nourrissons, en imposant une taxe sur les profits excessifs réalisés par les grandes chaînes d’alimentation.

Contre-tarifs : Le NPD supprimerait la TPS sur les voitures fabriquées au Canada. Il lancerait les «Emprunts de la Victoire», des obligations non imposables à 3,5% sur 5 ou 10 ans, destinées à financer les infrastructures publiques. Des tarifs viseraient les véhicules Tesla et les entreprises américaines seraient exclues des contrats fédéraux tant que les tarifs douaniers ne seront pas levés. Les recettes tirées des représailles tarifaires serviraient à appuyer les travailleurs.

Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois

Tarifs américains : Le Bloc demande une aide directe aux industries forestières et de l’aluminium et propose une subvention salariale pour aider les entreprises affectées par les tarifs américains à garder leurs employés.

Le parti promet de déposer un projet de loi pour assurer la protection de la gestion de l’offre et contraindrait Ottawa à obtenir l’accord du Québec sur le texte préliminaire des accords avec les États-Unis. Le Québec souhaite des exceptions pour le Québec dans la réponse aux tarifs.

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Yves-Francois Blanchet. Photo: Sean Kilpatrick, Pool

Impôts : Le Bloc supprimerait la TPS sur les biens de seconde main et demanderait un rapport d’impôt unique géré par le Québec.

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Inflation : Pour faire face au coût de la vie, le Bloc veut doubler le crédit de TPS lorsque l’inflation dépasse la cible de la Banque du Canada, qui se situe entre 1% et 3% et le verser mensuellement. Le parti contiendrait aussi les taux d’intérêt des cartes de crédit.

Côté budget, le parti rejette les conditions fédérales liées aux transferts aux provinces.

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