Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.
Première édition du quotidien The Globe
Basé à Toronto mais distribué dans tout le Canada, le Globe and Mail est le journal national à plus fort tirage au pays, soit deux millions d’exemplaires par semaine. C’est le second tirage en importance, après celui du Toronto Star. Le Globe and Mail n’a pas toujours été un quotidien et n’a pas toujours porté le nom actuel. C’est un immigrant écossais du nom de George Brown qui fonde The Globe and 1844. The Globe fait ses débuts à Toronto en tant que feuille mensuelle pour le Reform Party de Brown. Ce dernier sent qu’il y a des profits à […]
Une soupe savamment épicée et poétiquement mijotée
J’avais d’abord donné à cette recension le titre suivant: «T’en faguès pas, le pécaïré pitchoun espinche bélèu son coulègo». Mais il vous faudrait connaître le provençal marseillais des années 1940 ou avoir lu le tout dernier roman de Claude Tatilon, La Soupe au pistou, pour comprendre pareille phrase (T’en fais pas, le pauvre enfant espionne peut-être son collègue). Le provençal n’est qu’un ingrédient de cette soupe savamment épicée et poétiquement mijotée. La couverture indique qu’il s’agit d’un roman mais le terme «autofiction» serait plus juste. Claude Tatilon raconte une partie de son enfance, de 1943 à 1945. À 6 ans, […]
La limite entre culpabilité et innocence peut-elle être floue ?
Phyllis Dorothy James, qui signe P.D. James, a inventé une dix-septième enquête policière en campant des personnages dans un cadre pittoresque et en les plongeant dans une intrigue qui les ramène constamment à leur passé douteux. La psychologie occupe une place de choix dans Une mort esthétique, tout comme les réflexions sur la structure sociale britannique, la nature humaine et, surtout, la limite floue entre culpabilité et innocence. Quand la célèbre journaliste d’investigation Rhoda Gradwyn est admise dans la clinique privée du docteur Chandler-Powell pour faire disparaître une cicatrice qui la défigure depuis l’enfance, elle a en perspective une opération […]
Des auteurs franco-ontariens réunis à Toronto
C’est à l’Alliance française de Toronto que l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français (AAOF) a tenu son assemblée générale annuelle le samedi 19 septembre. Les participants provenaient largement d’Ottawa et de Toronto, mais également de Sudbury, Fauquier, Plantagenet, Gatineau et même Montréal. L’Association réunit 134 écrivains et écrivaines qui sont tous décrits dans le Répertoire des membres de l’AAOF 2009-2010, qui a été lancé en fin de semaine. Le Répertoire recense aussi toutes les maisons d’édition membres du Regroupement des éditeurs canadiens-français, de même que plusieurs éditeurs québécois. On y trouve également la liste des principaux salons du […]
Première Assemblée législative de l’Ontario
Les premières élections dans le Haut-Canada (Ontario) ont lieu entre le 14 et le 21 août 1792. Le premier parlement du Haut-Canada est composé de 16 députés représentant des circonscriptions électorales situées principalement dans le Sud et l’Est de ce qui est aujourd’hui l’Ontario. Ils se réunissent le 17 septembre 1792 à Newark (aujourd’hui Niagara-on-the-Lake) pour la première séance de la nouvelle Assemblée législative. Lors de cette première séance, les députés choisissent John Macdonell, député de Glengary (2), comme Président d’assemblée. Le seul francophone parmi les tous premiers élus du Haut-Canada est François Baby, député de Kent (aujourd’hui la région […]
Rêves et illusions d’un «Petit Canada»
La romancière Micheline Duff a entrepris de raconter une saga qui nous ramène à l’époque de l’exode québécois vers la Nouvelle-Angleterre, à la fin des années 1800. Dans Au bout de l’exil, tome 1 – La Grande Illusion, elle mêle allégrement vérité et fiction pour nous faire vivre «les réalités et les règles de la vie et de la mort, celles de la survie aussi». Ce sont les secrets de famille d’une amie et de captivantes recherches qui ont amené Micheline Duff à écrire cette poignante saga qui débute au Saguenay en 1880. Joseph Laurin, qui vient de perdre sa […]
Étienne Brûlé, premier blanc à Toronto
On ne connaît que quelques bribes de la vie d’Étienne Brûlé au Canada. On sait qu’en 1610 il exprima à Samuel de Champlain, gouverneur de la Nouvelle-France, son désir d’aller vivre chez les Indiens. Champlain, qui avait déjà conçu le projet de former des interprètes, accepta volontiers et Étienne Brûlé devint «un truchement» ou interprète, et le premier blanc à fouler le sol de ce qui est aujourd’hui Toronto. Cela se passait le 9 septembre 1615. Dès son premier voyage, en 1610, Brûlé revient «habillé à la sauvage, se louant du traitement des Indiens et ayant fort bien appris leur […]
Littéréalité du Haut Saint-Laurent ontarien
Nicole V. Champeau est née à Cornwall, près du fleuve Saint-Laurent qui a profondément marqué son âme et sa poésie. Ce cours d’eau est devenu sa passion. Je ne connais personne qui a fouillé autant la littéréalité du Saint-Laurent, sans parler de ses facettes historiques et même sensuelles. Si besoin était, elle vient d’en faire la preuve en publiant Pointe Maligne. L’infiniment oubliée. Cet ouvrage met en situation le fleuve Saint-Laurent dans sa partie ontarienne, à partir du lac Saint-François en remontant vers Cornwall (Pointe Maligne) jusqu’aux Mille-Îles. L’auteure nous invite à la suivre dans son périple d’où se dégage […]
Première Fête du travail
C’est le 23 juillet 1894 que le gouvernement fédéral, sous la direction de Sir John Thompson, fait du premier lundi de septembre la Fête du travail. Mais la première manifestation ouvrière au Canada remonte au 15 avril 1872, à Toronto. Ce jour là, environ 10 000 Torontois marchent sous l’égide de la Toronto Trade Assembly, première centrale syndicale au Canada. Lors de cette première manifestation ouvrière d’importance, il est encore illégal de faire partie d’un syndicat et de faire la grève. La manif d’avril 1872 constitue donc un tournant dans l’histoire du mouvement pour les droits des travailleurs au Canada. Le […]
La Loi sur les langues officielles fête ses 40 ans
La Loi concernant le statut des langues officielles du Canada a été introduite au Parlement canadien le 17 octobre 1968 par le projet de loi C-120 qui fut ensuite adopté le 4 juillet 1969. La Loi reçut la sanction royale le 9 juillet 1969 et entra en vigueur le 7 septembre 1969, soit exactement 40 ans passés. La loi proclame l’anglais et le français en tant que langues officielles de l’État fédéral canadien. Elle prévoit en outre que les citoyens ont le droit de recevoir des services des administrations fédérales ou des sociétés de la Couronne et d’être entendus devant […]
Le troisième roman de Gérard Bouchard
Historien et sociologue de réputation internationale, Gérard Bouchard est aussi romancier. Il vient de publier un troisième roman intitulé Uashat. C’est le nom d’une réserve indienne près de Sept-Îles et le lieu où est envoyé un étudiant en sociologie pour recueillir des statistiques et dresser un tableau de ces familles de Montagnais. Le journal tenu par cet étudiant, d’avril à octobre 1954, constitue le corps du roman. Étudiant à l’Université Laval, Florent Moisan est un rouquin de 19 ans. D’origine modeste et à court d’argent, il a accepte l’offre d’un stage parmi les Indiens de Uashat. Il s’attend à un […]
Chiffres éloquents pour le Centre francophone de Toronto
Le Centre francophone de Toronto (CFT) a récemment rendu public son rapport annuel 2008-2009. Ce document regorge de chiffres éloquents qui en disent long sur le rôle actif joué par le CFT. En une année, les rendez-vous, contacts, interventions et rencontres se chiffrent à plus de 20 000. Ce sont près de 8 000 clients qui en profitent. Comme la population franco-torontoise est constituée de gens provenant non seulement du Canada mais également de l’Afrique, de l’Europe, de l’Asie et du Moyen Orient, il va de soi que la clientèle du CFT demeure on ne peut plus diversifiée. Les Africains forment […]