Que le vrai Damien Robitaille se lève
Autant le dire tout de suite: on tient là le début le plus prometteur dans le sens d’une promesse de percée québécoise que la chanson franco-ontarienne nous ait donné depuis ces épiques années où Paquette et Garolou avaient insidieusement cousu une trille verte au fleurdelysé. Le fait que L’homme qui me ressemble soit paru chez Audiogram, l’étiquette de Rivard, Bélanger, Piché et compagnie, signifie tout le moins que Damien Robitaille s’est vu offrir les moyens, tant techniques que promotionnels, pour faire son entrée par la porte d’en avant. Bien qu’il joue déjà dans la cour des grands, l’auteur-compositeur originaire de […]
Hors de l’eau, un roman qui sort des sentiers battus
La publication d’un livre, surtout d’un premier roman, est souvent comparée à un accouchement. Une idée germe, mûrit, puis trouve péniblement sa voie/voix. Marc Maillé a accouché cette année d’un premier roman baptisé Hors de l’eau. Dans son cas, il s’agit d’une double naissance puisque le roman porte sur la naissance hors de l’ordinaire d’un enfant-poisson. L’histoire se veut, bien entendu, une parabole. Marc Maillé est lui-même né le 17 février 1957 à Labelle, petit village blotti dans les Laurentides. Pour surmonter une adolescence difficile, pour s’oublier, il étudie sans cesse. Il va jusqu’à compléter un doctorat en sémiotique littéraire. […]
Rencontre avec un écrivain généreux et engagé
L’écrivain Yves Beauchemin était de passage la semaine dernière au Centre Harbourfront dans le cadre du International Festival of Authors. Il en a profité pour présenter au public la traduction anglaise du premier tome de la saga qu’il a publiée chez Fides autour de l’émouvant personnage de Charles Thibodeau. Charles the Bold, publié chez McClelland & Stewart, est en librairie depuis la fin de septembre et séduit déjà la critique et les lecteurs anglophones. L’Express l’a rencontré. L’Express: Qu’est-ce que ça vous fait de retrouver Charles le téméraire à travers la plume d’un traducteur? Yves Beauchemin: Ce qui me frappe […]
Le «western religieux» de Gilles Carle
En 1972, La vraie nature de Bernadette Brown, du réalisateur québécois Gilles Carle, sort sur les écrans et représente la sélection canadienne au festival de Cannes. Le 7 novembre 2006, la Cinémathèque de Toronto rendra hommage à l’un des plus beaux films du cinéma québécois en le diffusant au Jackman hall de l’AGO. «J’ai inventé Bernadette, une sainte de ma jeunesse, une prostituée, une bonne mère de famille, une révolutionnaire, une femme bien ordinaire. J’ai pensé à Angela Davis, à l’Irlande, aux paysannes québécoises, aux enfants retardés, à la lutte des classes, à la répression.» Les mots de Gilles Carle […]
«Une fois c’était…» les auteurs dans les écoles
La nouvelle édition revisitée du Salon du livre de Toronto a donné un nouveau visage à la rencontre tant attendue entre les enfants et les auteurs. Alors que les années précédentes de grandes conférences accueillaient nos chères têtes blondes pour stimuler leur goût à la lecture, cette année, les auteurs ont mis leurs cartables sur leurs épaules et sont retournés à l’école pour rencontrer les élèves dans leur univers. Les mercredi 25 et jeudi 26 octobre étaient synonymes de rentrée des classes pour une dizaine d’auteurs participant au Salon du livre. Plusieurs écoles du Grand Toronto les ont accueillis pour […]
Il faut rendre à Dieu sa place dans nos vies et dans notre gouvernement
La fille d’un prédicateur réputé a été interviewée dans un entretien télévisé et l’animatrice lui a demandé: comment Dieu a pu laisser une telle horreur se produire? (Les événements du 11 septembre). Cette jeune fille a donné une réponse aussi profonde que perspicace: Je crois que Dieu a été profondément attristé par tout ça, au moins autant que nous, mais depuis des années nous lui demandons de sortir de nos écoles, de sortir de nos gouvernements et de sortir de nos vies. En tant que «gentleman» il s’est calmement retiré. Comment pouvons-nous espérer que Dieu nous donnera sa bénédiction si […]
La première école française de Toronto
Le 6 octobre, notre chroniqueur Paul-François Sylvestre était l’invité du Centre des pionniers à l’occasion du dîner de l’Action de grâce. Il a prononcé une causerie sur l’École du Sacré-Cœur, première école française de Toronto. Selon lui, on peut difficilement parler de l’École du Sacré-Cœur sans d’abord faire écho aux débuts de la paroisse du Sacré-Cœur. Voici des passages de sa conférence: Le premier curé, l’abbé Philippe Lamarche, arrive à Toronto le 24 juin 1887, célèbre une première messe dans la chapelle Saint-Vincent, au palais épiscopal, deux jours plus tard, et s’installe dans l’église presbytérienne (436 King Est) le 7 […]
«Je suis le seul candidat du vrai changement»
Ambitieux, travaillant, vif d’esprit: des qualificatifs qui collent à la peau de Gerard Kennedy. Pourtant, cet ancien ministre de l’Éducation de l’Ontario et actuel candidat à la course au leadership du Parti libéral du Canada n’attire pas l’attention des médias depuis le début de la course. Peu connu à l’extérieur de l’Ontario et souffrant d’un manque de charisme face à ses adversaires Ignatieff et Rae, Gerard Kennedy ne semble pas détenir le profil du vainqueur. Mais voilà qu’au terme du «super week-end» d’il y a deux semaines au cours duquel les délégués au Congrès d’investiture du Parti libéral ont été […]
«Ki moun nou yé»: Toronto célèbre le mois créole
«Messieurs et dames si je dis bonsoir c’est parce qu’il ne fait pas jour et si je dis pas bonne nuit c’est auquel-que la nuit sera blanche ce soir comme un cochon-planche dans son mauvais samedi et plus blanche même qu’un béké sans soleil sous son parapluie de promenade au mitan d’une pièce-cannes é krii?» Cet extrait des Dits de Solibo de Patrick Chamoiseau plonge immédiatement le spectateur dans l’atmosphère créole. Chantant et coloré, l’univers créole est à l’image de sa littérature, une mosaïque. Venus des cinq continents, les populations se sont mélangées lors de la colonisation et de la […]
L’enseignante Yvonne Dufault honorée
La Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario a souligné la Journée mondiale des enseignants le 5 octobre en remettant les Prix d’enseignement du Régime d’assurance des enseignantes et des enseignants (RAEO). Quatre enseignants ontariens ont été récompensés pour leur travail exceptionnel auprès des enfants. Yvonne Dufault, de l’école Pierre Elliott Trudeau, fait partie des enseignants primés. «Une enseignante polyvalente, compréhensive, innovatrice et généreuse qui suscite l’inspiration et la motivation et fait preuve de compassion, d’altruisme et de créativité. Elle a consacré sa carrière à montrer que les élèves peuvent accomplir tout ce qu’elles et ils souhaitent», a souligné […]
Un Petit Prince de 60 ans
En 1946, il y a 60 ans donc, la maison d’édition française Gallimard publiait un livre étonnant, qui allait connaître un succès mondial surprenant, Le Petit Prince, d’Antoine de Saint Exupéry. Chaque année, il se vend plus d’un million d’exemplaires de ce livre, traduit dans plus de 150 langues et dialectes. En fait, l’histoire du Petit Prince commence aux États-Unis en 1943. Saint Exupéry s’y trouve depuis 1940. En septembre 1939, la guerre éclate. Saint Exupéry qui avait appris à piloter en faisant son service militaire en 1921, reprend du service dans l’armée de l’air. Démobilisé à cause de son […]
Les coupures budgétaires au fédéral: le canari dans la mine de charbon
Le canari au début du XIXe siècle, outre animal d’accompagnement, servait de système d’alarme contre les coups de grisou dans les mines de charbon. À une époque où les systèmes de ventilation ne pouvaient pas mesurer l’accumulation des gaz toxiques, inodores et incolores, le canari offrait une mesure empirique du danger d’accumulation de ces gaz. Lorsque le canari mourrait asphyxié, les mineurs savaient qu’un coup de grisou était éminent. Tous se passaient le mot, pour se rendre à la station de sécurité pour remonter le plus rapidement possible à la surface, chacun s’assurait que tous étaient avertis du danger. Les […]