Le projet d’université franco-ontarienne limité pour l’instant à Toronto et au Centre-Sud-Ouest de la province «est peut-être un premier pas, mais si c’est l’intention du gouvernement d’aller en ce sens à moyen et long terme, qu’il le dise clairement».
«Cela influencerait énormément les conversations que pourraient avoir Dyane Adam dans le cadre du Conseil de planification et les balises d’un éventuel premier campus à Toronto», soutient Myriam Vigneault, l’une des trois co-présidentes du Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO), dont les commentaires à L’Express vendredi sont endossés aussi par les dirigeants de la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO).
Exaspérés, après avoir réclamé une gouvernance universitaire «par et pour» tous les Franco-Ontariens à maintes reprises ces dernières années, ces jeunes avaient exprimé jeudi, dans une lettre ouverte, leur indignation à l’effet qu’aucun de leurs membres ne fera partie du Conseil de planification pour une université de langue française, présidé par Dyane Adam, et que ce projet d’université n’est limité pour l’instant qu’à Toronto et au Centre-Sud-Ouest de la province.
Le gouvernement l’avait confirmé le 22 septembre en choisissant l’ex-commissaire aux langues officielles du Canada et ex-principale du Collège Glendon de l’Université York, dans le cadre de son «plan visant à faciliter l’accès des étudiantes et étudiants à l’éducation postsecondaire en français dans le Centre et le Sud-Ouest de l’Ontario».
Le gouvernement «refuse toute possibilité d’élargir le mandat de ce conseil afin qu’il puisse étudier un projet d’envergure provinciale desservant toutes les régions de la province», dénoncent les deux organismes de jeunes. «Par ce refus, on prive ce projet de l’oxygène nécessaire à sa réussite.»