11e saison: le PSAT ambitionne de rejoindre toute la communauté

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L'orchestre à vents de l'école Saint-Frère-André, avec un éleve chef d'orchestre, lors du concert de la Toussaint le jeudi 6 novembre. Photos: courtoisie PSAT
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Publié 10/11/2025 par Julie Merceur

Le Programme spécialisé en arts de Toronto (PSAT), à l’école secondaire catholique Saint-Frère-André, a inauguré sa 11e saison ce jeudi 6 novembre, avec un concert de la Toussaint. Salle comble dans l’auditorium fraîchement rénové, qui accueillait près de 400 spectateurs venus assister aux différentes performances.

Ce concert d’environ deux heures a permis aux membres du programme de présenter plusieurs nouveautés. En dix ans, le programme s’est véritablement institutionnalisé. Il affiche désormais la volonté de gagner en visibilité auprès de toute la communauté francophone, notamment grâce à son nouveau site Google PSAT.

Le concert

Le spectacle avait pour but de lancer la saison en mettant en valeur le travail des élèves, qui préparent leurs performances depuis le début de l’année.

Tout au long de la soirée, les disciplines se sont succédé: ensemble de jazz, café chantant, troupes de danse Back2Réalité et Les choux dansants, chorale, ainsi que plusieurs orchestres regroupant différentes classes.

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La troupe de danse Les choux dansants.

Les élèves participent activement au processus créatif et à la planification des spectacles. Par exemple, les danseurs conçoivent eux-mêmes leurs chorégraphies, qui ont d’ailleurs particulièrement impressionné le public.

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L’orchestre, quant à lui, a vu certains élèves endosser le rôle de chef d’orchestre le temps d’une pièce musicale.

«On veut mettre en avant le leadership des élèves et leur autonomie, encadrés par les enseignants», explique Billy Boulet-Gagnon, directeur adjoint et directeur artistique. «Ils s’autogèrent: ils planifient les chorégraphies, choisissent les musiques et les pièces. On encourage l’initiative et la créativité.»

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L’auditorium rempli, fraîchement rénové, lors du concert. Photo: Julie Merceur, l-express.ca

Murale de la réconciliation

La soirée a également été l’occasion de présenter plusieurs projets artistiques menés par les élèves, dont une Murale de la vérité et de la réconciliation, créée en collaboration avec l’artiste mohawk Michael Barber.

Les œuvres récentes des élèves des cinq concentrations étaient aussi exposées dans le couloir de l’entrée principale.

C’était aussi l’inauguration du nouvel auditorium, doté de sièges plus confortables, comme l’a souligné avec humour Billy Boulet-Gagnon en début de soirée. Cette salle rénovée permettra désormais d’accueillir les différents spectacles du PSAT, ainsi que ceux d’institutions partenaires.

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La Murale de la vérité et de la réconciliation.

Une présence numérique affirmée

Le spectacle de 2024 Excalibur: la légende renaît est maintenant disponible sur la chaîne YouTube du PSAT.

«C’est une manière de permettre au public de suivre nos activités, et aux élèves de comprendre le fonctionnement d’un programme artistique. Google nous sert à diffuser l’information, et YouTube à mettre en valeur les projets», précise Billy Boulet-Gagnon.

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Des élèves et leurs instruments lors du concert.

Des spectacles pour toute la communauté

Le PSAT souhaite désormais élargir son public à l’ensemble de la communauté francophone, au-delà des familles d’élèves. Le programme compte poursuivre et intensifier ses partenariats avec l’Alliance française de Toronto, notamment pour la mise à disposition de locaux et la co-organisation d’événements.

«Le Théâtre français de Toronto produit parfois des pièces dans nos locaux. On veut voir comment renforcer ces collaborations et mettre en valeur les espaces francophones à Toronto», explique le directeur artistique.

«Par exemple, avec le spectacle du Mois de l’histoire et de l’excellence des Noirs (prévu le 27 février prochain), nous souhaitons offrir quelque chose à la communauté dans son ensemble», ajoute-t-il.

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Le PSAT repose ainsi sur deux volets complémentaires: la formation artistique des élèves et la création d’événements culturels ouverts au public francophone et francophile.

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Tous les élèves des différentes concentrations ayant participé à la soirée.

Évolution

Depuis 2015, l’école Saint-Frère-André est passée de moins de 200 à plus de 600 élèves, en grande partie grâce au succès du programme.

Pour Billy Boulet-Gagnon, l’objectif est désormais de raffiner la formule, d’ajouter de nouvelles concentrations, comme la danse, et de renforcer la visibilité et l’impact du programme dans la communauté.

«De 2015 à 2025, on s’est concentrés sur la construction du programme. Sans véritable institution, le projet aurait pu s’essouffler. Maintenant, on veut amplifier notre visibilité — et on est sur la bonne voie!»

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