PAJ valorise les talents de la la jeunesse afro-descendante

1re édition des JAJA

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Edwige Ngom, avec des bénévoles de PAJ, des membres du jury et des participants aux JAJA, dans l'agora de l'UOF. Photos: Hamza Ziadl, l-express.ca
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Publié 25/02/2025 par Hamza Ziad

«En participant à ce concours, je n’avais même pas l’intention de gagner. Pourtant, me voilà lauréate du premier prix, avec une récompense de 800 $ qui me permettra de financer mes projets artistiques», explique Siaho Marie Virginie Gbe, jeune artiste peintre et lauréate du concours artistique des Journées artistiques de la jeunesse afro-descendante (JAJA), organisé par Point Ancrage Jeunesse (PAJ).

L’activité se tenait le 22 février au campus de l’Université de l’Ontario français (UOF) à Toronto, dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs.

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Siaho Marie Virginie Gbe, gagnante du 1er prix JAJA, avec le mentor Gabriel Osson.

La danse s’est véritablement illustrée lors de ce concours. Le deuxième prix, d’une valeur de 500 $, a ainsi été décerné à Fusion 22, une troupe issue de l’école secondaire catholique Père-Philippe Lamarche.

En outre, le troisième prix, assorti d’une récompense de 300 $, a été attribué à la troupe du Conseil scolaire catholique Mon Avenir, composée de huit danseuses provenant des communautés haïtienne, rwandaise, burundaise, ghanéenne et congolaise.

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La troupe de danse Fusion 22.

Trop peu d’événements pour les jeunes artistes

Dans une entrevue accordée à l-express.ca, le rappeur francophone Samuel Robens Pierre Jacques a souligné l’insuffisance d’événements et d’initiatives en faveur des artistes francophones dans la métropole, alors même qu’un large public, désireux d’investir et d’assister à des concerts, attend de pouvoir écouter de la musique en français.

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Samuel Robens Pierre Jacques.

«Le fait que des artistes francophones, tels que Tiakola, qui se produit ce soir à Toronto et comble la salle, atteste d’un engouement pour ces spectacles.»

Meryem Alaoui, danseuse-chorégraphe, fondatrice de JASAD Dance Projets et coach des troupes de danse lors du concours artistique, a souligné que ce type d’événement offre aux jeunes francophones l’opportunité non seulement d’exprimer leur talent artistique, mais également de se rassembler pour mettre en valeur la richesse des cultures francophones, qu’elles soient africaines ou afrodescendantes.

«J’ai été profondément émue en constatant que de nombreux drapeaux de pays africains et afro-descendants s’unissaient sous le grand drapeau de la francophonie.»

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Troupe de danse du conseil scolaire Mon Avenir.

Renforcer les jeunes talents et sensibiliser les parents

«Pour préparer la relève de la scène artistique francophone à Toronto, nous devons investir dans ces initiatives et accompagner nos jeunes, dont le talent est remarquable», souligne Gabriel Osson, écrivain, poète, artiste-peintre et mentor des jeunes artistes lors du concours artistique.

«Lorsque j’ai rencontré Marie pour la première fois, elle m’a confié qu’elle n’osait pas prendre la parole en public. Toutefois, en l’espace de deux semaines, elle a su travailler sur elle-même et c’est ainsi qu’elle a remporté le premier prix ce soir.»

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Selon Loanna Thomaseau, gestionnaire de la formation continue au Collège Boréal, qui était membre du jury des JAJA, travaille à la préparation de la relève des jeunes artistes francophones à Toronto. Il lui apparaît essentiel de sensibiliser les parents à l’importance d’un équilibre harmonieux entre le développement des compétences académiques et l’épanouissement artistique de leurs enfants.

«Le fait d’allier une double casquette, tant académique qu’artistique, constitue un véritable atout. Il est crucial que les parents francophones perçoivent cette dualité non pas comme un obstacle, mais comme une richesse inestimable.»

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Loanna Thomaseau, Siaho Marie Virginie Gbe, Yao et Woodney Pierre.

Donner une voix plus forte aux jeunes

Au-delà du développement personnel et professionnel des jeunes Afro-descendants francophones, PAJ, à travers ses JAJA, offre une nouvelle voie d’expression qui renforce la confiance en soi par l’art.

«On sait que le slogan de PAJ est «donner une voix plus forte aux jeunes», et aujourd’hui c’est précisément ce que nous avons constaté», déclare la fondatrice et directrice générale Edwige Ngom.

«Tout le monde est venu me féliciter, preuve de l’enthousiasme généré par cet événement. Je suis convaincue que la 2e édition, enrichie de multiples collaborations, sera encore plus retentissante.»

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La troupe Indanga aux JAJA.

Vers une musique francophone universelle

Dans une entrevue accordée à l-express.ca, l’artiste slameur Yao a souligné que les artistes francophones se retrouvent souvent prisonniers d’eux-mêmes, persuadés que la musique en français ne s’adresse qu’aux francophones, alors que la musique constitue un langage universel.

«Il est impératif que les artistes francophones sortent de leur cocon et diffusent leur musique non seulement auprès des francophones et des francophiles, mais également auprès du grand public.»

«Nous devons en arriver à un point tel qu’écouter de la musique en français par un anglophone soit aussi naturel que d’écouter de la musique en anglais ou en espagnol.»

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