600 000 familles ont dû se déplacer, dont 114 000 vers le Sud d’Haïti en raison de la situation d’intense violence sévissant dans la capitale. 80% de la zone métropolitaine de Port-au-Prince est sous l’emprise des gangs armés.
«Depuis trois semaines, la route depuis Gressier vers le Sud est bloquée par les gangs. Cette situation entraîne la mise en place improvisée de nombreux camps de déplacés dans la capitale assaillie», témoigne la directrice humanitaire et partenariats de Save The Children en Haïti, Gaby Breton.
«Des milliers d’enfants et leurs familles se voient contraints de survivre dans des conditions misérables, occupant des cours d’écoles surpeuplées, bureaux, centres sportifs et même des églises désertées au cœur de Port-au-Prince assiégée», dit-elle à l-express.ca.
Pauvreté, famine, violence
Les données validées par l’ONU indiquent qu’en moyenne, cinq enfants ont été tués ou blessés chaque semaine durant les six premiers mois de cette année.
«Cette situation fragilise la vie de milliers de familles déjà victimes d’une extrême précarité économique; le marché de l’emploi est inexistant. La vie économique est en chute libre», , souligne Gaby Breton.