Pandémie, pression de performance scolaire, réseaux sociaux… Les sources d’anxiété chez les jeunes se multiplient depuis une dizaine d’années. Doit-on s’en inquiéter?
Dans un dossier consacré à l’anxiété, le magazine The New Scientist se penche sur l’augmentation de celle-ci chez les enfants et les adolescents. Plusieurs études, menées un peu partout à travers le monde, démontrent en effet que les enfants se sentent de plus en plus anxieux.
Un jeune sur cinq?
Déjà entre 2007 et 2012, la proportion d’enfants de 6 à 17 ayant reçu un diagnostic de trouble anxieux était passée de 5,5 % à 6,4%, selon une étude réalisée aux États-Unis. En 2015, la prévalence de l’anxiété atteignait 11,6%, révélait une étude menée auprès de jeunes finnois de 14 à 18 ans.
De plus, même si les problèmes émotionnels ont augmenté chez les enfants de toutes les classes sociales entre 2013 et 2019 au Pays de Galles, la hausse était plus importante chez ceux issus de familles à faible revenu, concluait une étude publiée en 2023.
Par ailleurs, la pandémie a accéléré la tendance. L’analyse de 29 études réalisées en 2020-2021 auprès de 81 000 jeunes de moins de 18 ans a montré que ce seraient maintenant 21% d’entre eux qui présenteraient des symptômes d’anxiété.