Glendon: les conférences sur l’anxiété dans l’apprentissage auront leurs produits dérivés

Glendon, Université York
Le campus bilingue Glendon de l'Université York est situé sur l'avenue Bayview à la hauteur de Lawrence Est. Le campus principal de York est dans le nord-ouest de Toronto.
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Publié 20/01/2022 par François Bergeron

L’anxiété peut avoir des incidences importantes sur l’apprentissage et le bien-être dans l’environnement éducatif. C’est le thème de la 2e visioconférence interactive de Rachel Thibeault, ergothérapeute et docteure en psychologie, programmée par le Collège Glendon de l’Université York ce 28 janvier à 13h.

C’est l’avant-dernier d’une série d’événements montée ces derniers mois par Camerise, une plateforme numérique de Glendon vouée à la promotion du bilinguisme canadien. Le comité directeur est formé de chercheurs-enseignants de plusieurs partenaires universitaires: York, Ottawa et Laurentienne (Ontario), Sainte-Anne (Nouvelle-Écosse), Saint-Boniface (Manitoba).

«Nous voulons offrir un regard croisé et des points de comparaison sur les défis de l’enseignement du français langue seconde au niveau pan-canadien», indique Dominique Scheffel-Dunand, professeure agrégée à l’université York et l’une des trois directrices de Camerise.

Glendon, conférences,
Rachel Thibeault.

Spécialiste de la résilience psychologique

La conférencière Rachel Thibeault, qui a enseigné jusqu’en 2018 à l’Université d’Ottawa, est spécialiste en résilience psychologique, réadaptation à base communautaire et soutien entre pairs, notamment dans des zones de conflits, sinistrées ou aux ressources restreintes.

Elle travaille d’ailleurs comme consultante dans le domaine de la résilience psychologique auprès d’un vaste éventail d’organisations.

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En réponse à un appel d’offres de l’ACUFC (l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne), Glendon a organisé trois visioconférences de Rachel Thibault sur l’anxiété (3 décembre, 28 janvier, 4 février), deux mini-colloques sur des «questions socialement vives dans le milieu du français langue seconde» (4 décembre et 15 janvier) et une table ronde (19 janvier, portant sur le décrochage chez les éducateurs et enseignants de français).

Ces événements sont ensuite rendus accessibles en différé sur la plateforme de Camerise.

Le manoir Glendon, au centre du campus.

L’anxiété d’avoir fait le bon choix

Les conférences sont d’abord destinées aux professeurs, étudiants et intervenants du milieu de l’éducation francophone au Canada anglais, mais elle est ouverte au grand public intéressé.

«Notamment aux parents d’élèves de l’élémentaire et du secondaire qui veulent s’assurer qu’ils ont fait le bon choix d’inscrire leurs enfants dans les programmes de français langue seconde et les écoles francophones en Ontario», mentionne Dominique Scheffel-Dunand.

Cette spécialiste de l’enseignement du français langue seconde et professeure de linguistique, rassure les parents: «oui, ils ont fait le bon choix!» En même temps, elle souligne que tout ce remue-méninges organisé depuis le début de décembre permet d’identifier des défis uniques à l’enseignement du français langue seconde en milieu minoritaire.

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Déjà, elle affirme qu’on y a démontré que les dirigeants d’institutions anglophones affichent une certaine «incompréhension» des réalités et des conditions de travail de leurs enseignants de français. Ces derniers feraient face à un stress et une surcharge de travail que ne connaîtraient pas leurs collègues enseignants d’autres disciplines en anglais dans un milieu anglophone.

Dominique Scheffel-Dunand.

Par ailleurs, «soucieux des difficultés que rencontrent les dirigeants d’institutions anglophones pour comprendre et évaluer les réalités et les conditions de travail de leurs enseignants de français», une équipe de conseillères pédagogiques et d’enseignants impliquées dans le projet Camerise développent  une série de consultation dans sept conseils scolaires publics et catholiques en Ontario.

«Ceci en vue d’identifier les stratégies et les programmes de soutien qui appuieraient les enseignants de français en contexte minoritaire.»

Produits dérivés des rencontres

Camerise, explique-t-elle, va par la suite s’occuper des «produits dérivés» de ces événements: notamment des webinaires et des capsules vidéo sur des expériences d’enseignement en FLS. Ces capsules serviront de points de réflexion pour des études scientifiques, mais aussi comme contenu à des modules de formation offerts par les institutions partenaires.

«Nous avons embauché une étudiante spécialiste en développement de produits éducatifs, qui va faire une écoute active de tout le matériel, à la recherche d’un fil rouge ou d’enjeux qui reviennent. Et nous allons faire du remixing d’extraits de ces conférences, mini-colloques et table ronde pour produire du nouveau matériel destiné à plusieurs groupes.»

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Ces produits dérivés pourraient être ludiques, justement pour faire baisser l’anxiété dans le milieu de l’éducation francophone… «Et nous voulons nous-mêmes trouver du plaisir à les produire», espère Dominique Scheffel-Dunand.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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