Dans le roman Sa belle mort, Sarah Desrosiers choisit de décrire la relation du quotidien entre une grand-mère mourante et sa petite-fille qui porte le même prénom que la romancière. Cela suscite des questions fondamentales sur le temps, la mémoire et la perte.
La grand-mère est Françoise Lane et la narratrice est sa petite-fille Sarah. À la fin de l’été, l’aïeule évoque devant ses enfants l’idée d’avoir recours à l’aide médicale à mourir. L’action du roman se déroule entre septembre et avril.
Soins en fin de vie
De tous les membres de la famille, Sarah est celle qui rend visite le plus souvent à la mourante qui vit dans un petit appartement d’un Centre local de services communautaires (CLSC). En janvier, la travailleuse sociale estime que la place de madame Lane est maintenant dans un Centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD).
Une infirmière évalue la situation et conclut «que laisser madame Lane en résidence malgré le niveau de soins dans elle avait besoin constituait presque une forme de maltraitance».
La mère de Sarah doit décider du niveau de soins à offrir. Cela va de A (toute action nécessaire pour la maintenir en vie) à D (aucune intervention outre les soins de confort). Le niveau D est choisi.