Quelque 300 Noirs américains tués, plus de 800 admis à l’hôpital, 6 000 arrêtés et détenus, plus de 10 00 sans-abri, tel est le bilan du massacre de Tulsa (Oklahoma) entre le 30 mai et le 1er juin 1921. Carole Boston Weatherford le raconte dans Il était une fois… un massacre raciste, album illustré par Floyd Cooper et destiné aux 8-12 ans.
Aucune enquête officielle ne fut instruite durant les 75 ans qui suivirent cette tragique flambée de violence raciale. Weatherfordrépare cette injustice par le biais d’un conte qui demeure, hélas, d’une vérité très cruelle.
Communauté afro-américaine prospère
Au début des années 1900, une importante communauté afro-américaine prospère dans la ville de Tulsa, en Oklahoma. Le quartier de Greenwood a son propre système scolaire, ses bibliothèques, ses églises, ses commerces, son bureau de poste, ses restaurants et ses cinémas.
Mais tout cela change en l’espace de deux terribles, indicibles journées. Les 31 mai et 1er juin 1921, une foule de Blancs armés attaque le de quartier Greenwood. Les émeutiers mettent à sac immeubles et commerces, et les font brûler, sans que la police intervienne.
Les dommages matériels s’élèvent à plus de 1,5 million $ en biens immobiliers et à 750 000 $ en biens personnels (respectivement 21 501 000 $ et 10 750 000 $ en dollars courants).