Depuis «le jeudi noir» du 15 novembre, où le nouveau gouvernement conservateur de l’Ontario s’est attaqué au Commissariat aux services en français et à l’Université de l’Ontario français, la communauté franco-ontarienne s’est mobilisée pour faire reculer Doug Ford et tenter de maintenir ses acquis.
Comme la situation évolue rapidement et qu’il ne s’agit pas de la première crise que traversent les francophones en Ontario, l’écrivain Paul-François Sylvestre a offert une séance d’information intitulée «L’Ontario français en crise», le lundi 26 novembre à Place Saint-Laurent, la résidence francophone pour personnes âgées à Toronto.
Économie de 0.1%
En plus d’expliquer comment certaines dispositions de l’énoncé économique du ministre des Finances portaient atteintes aux droits des francophones de la province, M. Sylvestre a souligné, entre autres, que la promesse d’une université avait été formellement faite par le premier ministre avant les élections du 7 juin, puis par la ministre des Collèges et Universités et par la ministre déléguée aux Affaires francophones en juillet.
Promesse non tenue pour épargner un dixième de 1% du budget alloué au niveau postsecondaire!
La présentation a situé la crise actuelle dans un contexte historique, remontant aussi loin qu’au Règlement 17 de 1912-1927 (interdiction d’enseigner en français). Il a aussi été question des crises scolaires à Sturgeon Falls (1971) et à Penetanguishene (1979-1980), puis de la célèbre mobilisation pour garder l’Hôpital Montfort d’Ottawa (1997-2002).