Au Canada, le droit à l’accès à la législation dans les deux langues officielles est un droit constitutionnel qui s’applique aux lois du Parlement du Canada et des assemblées législatives du Manitoba, du Nouveau-Brunswick et du Québec. Dans les autres provinces et territoires, l’accès aux textes de loi en français et en anglais dépend de la volonté des législateurs.
Négligence des législateurs fédéraux
Nos parlementaires fédéraux ne semblent pas se soucier du fait qu’en 2018, la version française de plusieurs de nos lois constitutionnelles dont le texte original n’existe encore qu’en anglais, est officieuse.
Pourtant, l’article 55 de la Loi constitutionnelle de 1982 prévoit l’établissement d’un texte remaniant cette traduction.
Bien qu’un texte ait été proposé à cet égard dans le Rapport définitif du Comité de rédaction constitutionnelle française chargé d’établir, à l’intention du ministre de la Justice du Canada, un projet de version française officielle de certains textes constitutionnels, la Chambre des communes et le Sénat n’ont pas encore adopté cette version française.
Cette lacune est contraire au paragraphe 16(1) de la Charte canadienne des droits et libertés lequel stipule que le français et l’anglais sont les langues officielles du Canada et qu’ils ont un statut et des droits et privilèges égaux quant à leur usage dans les institutions du Parlement et du gouvernement du Canada.