3e édition de Ma thèse en 180 secondes: l’art de vulgariser

Acfas Toronto

MT180, vulgariser, Ma thèse en 180 secondes
Les neuf finalistes du concours torontois MT180. 3e: la gagnante dans la catégorie doctorat, Émilie Caron. 6e: le gagnant dans la catégorie baccalauréat, Nathan Ngoie. Photos: Rosalie Gaüzère, l-express.ca
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Publié 20/03/2025 par Rosalie Gaüzère

Émilie Caron, doctorante à l’Université de Waterloo, et Nathan Ngoie, étudiant au Collège La Cité, ont remporté le premier prix de la finale torontoise du concours oratoire Ma Thèse en 180 secondes, dans leur catégorie respective.

Devant public et jury réunis au Collège Massey de l’Université de Toronto ce 18 mars, Émilie Caron a su vulgariser en trois minutes sa thèse sur les effets de la posture sur l’attention. De son côté, Nathan Ngoie a expliqué son travail sur la viande cultivée.

Sous l’égide de l’Acfas

Deux candidats de niveau doctorat et sept de niveau baccalauréat étaient inscrits dans cette compétition menant les deux gagnants à la finale nationale à Montréal le 7 mai prochain. Le concours local était organisé, pour une troisième année consécutive, par l’Acfas Toronto Centre-Sud-Ouest.

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Des membres de l’Acfas Toronto. Au centre: la nouvelle présidente Marie-Élaine Lebel et la présidente sortante Linda Cardinal. À g.: Sandhya Mylabathula, coordonnatrice d’activités francophones au Collège Massey.

«Après une troisième année, on peut maintenant dire que c’est une tradition», a dit la présidente sortante de l’Acfas Toronto CSO, Linda Cardinal, vice-rectrice à la recherche à l’Université de l’Ontario français. La nouvelle présidente vient du campus bilingue Glendon de l’Université York: Marie-Élaine Lebel, professeure au département d’Études françaises.

Le concours de vulgarisation scientifique MT180 (une idée australienne: My Three-Minute Thesis) a attiré cette année des concurrents de l’Université de l’Ontario français, l’Université de Waterloo, l’Université York et le Collège La Cité.

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L’importance de la recherche francophone

«L’objectif d’un tel concours est de promouvoir le français comme langue scientifique d’expression et de production des savoirs», explique Linda Cardinal.

De l’intelligence artificielle à la philosophie politique, en passant par la littératie financière et la chimie de l’eau, les sujets présentés étaient très variés, offrant une large gamme de notions à explorer. Si ces thèmes étaient complexes, tous ont réussi à les expliquer avec brio. La limite de temps imposée ne facilitait pourtant pas la tâche, comme l’ont confirmé les participants à l-express.ca.

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Les juges François Bergeron (l-express.ca), Marjorie April (Radio-Canada), Nicole Pilon-Desjardins (La Cité), Marco Fiola (Glendon) et Ridha Ben Mrad (UofT).

On a proposé à Mylena Hail de participer à ce concours il y a un mois seulement. Étudiante à l’Université de Waterloo, elle a présenté sa thèse portant sur la mécanique quantique et les simulations de l’eau.

«Pour ma part, tirer des analogies du langage technique a été le plus grand défi», explique-t-elle. «On doit expliquer des concepts que, même en tant que chercheurs, nous ne comprenons pas toujours complètement!»

Il s’agissait aussi pour Mylena d’une opportunité pour s’exprimer en français. Fille de parents francophones, elle suit un cursus universitaire exclusivement en anglais. Elle confie que ce concours était pour elle l’occasion de renouer avec le français, qui occupe une place importante dans sa vie.

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Des qualités communicationnelles

Pour Nathan Ngoie, le défi a été de gérer à la fois le temps, le stress et l’interaction avec le public.

Également étudiante à La Cité,  Delali Loueke a présenté la culture in vitro, notamment du cannabis, un exercice qui lui a permis de «vulgariser ses recherches sur le sujet et de [se] dépasser».

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Nathan Ngoie (au centre), première place dans la catégorie baccalauréat. Avec la directrice du campus torontois du Collège La Cité, Hélène Grégoire (lunettes).

Le choix n’a pas été des plus simples pour le jury. Trois critères d’évaluation étaient pris en compte: le talent d’orateur, la qualité de la vulgarisation et la structuration de l’exposé.

Selon la juge Nicole Pilon-Desjardins, professeure au campus principal de La Cité à Ottawa, il était primordial pour les participants d’éveiller la curiosité de l’auditoire avec un sujet pourtant difficile d’accès. «Il a fallu que nous demandions plusieurs 180 secondes supplémentaires pour que nous parvenions à faire notre choix», plaisante-t-elle.

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