L’année 2020 a été bien remplie en science, même sans tenir compte d’un certain virus.
En biologie
La percée, par une intelligence artificielle, du «repliement des protéines» — l’équivalent de résoudre un casse-tête de milliards de pièces — qui a retenu l’attention des revues Science (américaine) et Nature (britannique).
Un défi vieux de 50 ans, qui a occupé des légions de biologistes — et qui pourrait conduire plus vite vers les clefs de multiples énigmes sur les interactions entre protéines — derrière lesquelles se cachent des médicaments ou des maladies héréditaires.
Et comme chaque année depuis huit ans, la biologie a été occupée par CRISPR — ce «scalpel biologique» qui peut servir à manipuler les gènes avec une grande précision, et qui va de progrès en progrès à une allure qui enthousiasme les uns et inquiète les autres.
En 2020, on est passé pour la première fois à une intervention sur un humain adulte (indépendamment de la controverse jamais résolue sur l’hypothétique intervention, en Chine, sur des embryons): aux États-Unis en mars, un patient aveugle à cause d’un rare problème génétique, a subi une intervention utilisant CRISPR et destinée à lui restaurer la vue. Aucune information n’a filtré depuis mars sur le succès ou l’échec de cette intervention.